Chacun de nous a déjà accompagné ses parents ou grands-parents donner du pain aux oiseaux et une fois adulte, il est normal de le reproduire avec nos enfants : on les sensibilise à la beauté de la nature, à la protection des animaux, on passe un moment privilégié avec eux, ravis de voir le sourire sur leur visage… seulement voilà, il s’avère que le pain aux animaux, ce n’est pas un geste si anodin. Et ça peut même être fatal pour les pauvres bêtes !

Et oui, plusieurs études scientifiques le prouvent : le pain pour les animaux, c’est mal !

Évidemment, canards et moineaux se ruent dessus comme nos enfants sur une part de pizza… mais est-ce vraiment bon pour cela ? Non, car en se goinfrant de cet aliment qui gonfle dans l’estomac, l’oiseau aura une sensation de satiété et n’ira pas chercher la bonne nourriture constituant ses besoins nutritionnels : vitamines, protéines, etc. A long terme, des carences se développent et peuvent avoir différentes conséquences comme affaiblir l’oiseau qui se fera plus facilement attaquer par un prédateur ou l’empêcher de voler. Il suffit déjà de bien regarder autour de vous pour en voir certaines conséquences : n’avez-vous jamais remarqué ces canards dont les plumes de l’aile poussent vers l’extérieur  (ailes d’ange) ? Ou ces corneilles arborant des plumes blanches (leucites) ? Elles sont des conséquences visibles de la malnutrition provoquée entre autre par le pain.

Et les impacts non visibles ? En nourrissant à outrance, nous favorisons la prolifération des pigeons et des rats, qui par leur grand nombre véhiculent plus facilement des maladies nuisant à leur bien-être.

Plus grave encore : lorsque le pain est jeté à l’eau, tout ce qui n’est pas consommé par l’animal coule. Résultat : avec le manque d’oxygénation, le pain moisi et se développe une bactérie très dangereuse : le botulisme. Une fois apparue dans un étang, elle décime toute population d’oiseaux d’eau.

En résumé, il est beau de vouloir aider la faune sauvage, mais pas n’importe comment ! La plupart du temps, nourrir les animaux sauvages n’est pas nécessaire, et peut au contraire les rendre dépendant de l’homme ce qui n’est pas une bonne chose. Favorisez uniquement le nourrissage lors des périodes de neige ou de gel, avec une nourriture adaptée.

Retrouvez tous les conseils de Bruxelles Environnement (IBGE – Institut Bruxellois pour la Gestion de l’Environnement) ici : http://www.environnement.brussels/thematiques/espaces-verts-et-biodiversite/la-biodiversite/peut-nourrir-les-animaux-sauvages