Une étude anglaise a fait l’expérience de donner de minuscules doses de néonicotinoïdes à des moineaux sauvages, à des quantités équivalentes à celles auxquelles ils sont susceptibles d’être exposés en ne mangeant que deux ou trois graines enrobées d’insecticide. Les résultats montrent que les oiseaux qui ont ingérés ces pesticides ont perdu en moyenne 6% de leur poids en 6 heures. Ceux qui tombent malades sont restés sur place pendant 3 à 4 jours pour reprendre de l’énergie. Ceci peut poser problème aux oiseaux car une arrivée tardive sur les lieux de nidification peut nuire à leurs chances de procréer.
Qu’ils soient insecticides, désherbants ou fongicides, les pesticides ont tous des effets néfastes sur la santé des oiseaux. Ils sont susceptibles d’agir sur plusieurs organes différents. Ils peuvent par exemple entraîner des lésions au niveau du cerveau, ce qui peut alors perturber la reproduction, provoquer une baisse de la fertilité, fragiliser la coquille des œufs, provoquer des lésions nerveuses, des retards de croissance,… L’ingestion de pesticides peut également avoir pour conséquence le dérèglement des hormones thyroïdiennes indispensables au vol et à la migration des oiseaux.
Ces exemples ne sont pourtant qu’une petite partie de toutes les conséquences possibles sur la santé des oiseaux qui ingèrent ou respirent ces molécules chimiques. Au final, c’est une mort lente qui attend les volatiles contaminés par les pesticides car le plus souvent ils se retrouvent exposés à plusieurs reprises aux substances actives. De ce fait, les oiseaux exposés finissent bien souvent par succomber car leur organisme ne parvient pas à résister à l’impact de ces poisons systèmiques très toxiques.