Chaque année, à l’automne, des dizaines de millions d’oiseaux migrateurs quittent leurs lieux de reproduction et entament un long vol vers leurs zones d’hivernage, parfois situées à plusieurs milliers de kilomètres et ils effectueront le voyage en sens inverse au printemps.
Durant ces semaines ou ces mois de trajet, les oiseaux doivent traverser diverses barrières naturelles hostiles (mers, montagnes, déserts), subir des conditions météorologiques parfois difficiles, s’accommoder des vents, trouver des sites de halte leur permettant de reconstituer leurs réserves de graisse et surtout, trouver leur chemin.
Ainsi le terme migrateur désigne une espèce effectuant une migration saisonnière, passant la saison de reproduction et la saison hivernale dans deux régions distinctes, selon un schéma répété d’année en année.
On appelle migration l’ensemble des déplacements périodiques intervenant au cours du cycle, le plus souvent annuel, d’un animal, entre une aire de reproduction et une aire où l’animal séjourne un temps plus ou moins long, en dehors de la période de reproduction.
Des stratégies de migration se sont développées indépendamment chez différents groupes animaux : oiseaux, mammifères, poissons, reptiles (par exemple les tortues de mer), amphibiens, insectes et invertébrés marins. Partout, sur terre, des oiseaux migrent et on estime à cinq milliards le nombre d’oiseaux européens hivernant au sud du Sahara chaque année ! Qu’ils migrent du Canada à l’Amérique du Sud, du Pôle nord à l’Antarctique, au travers des océans ou de la Scandinavie aux tropiques, ces voyages sont une question de survie pour les oiseaux.