Hôpital Faune Sauvage

Le 3 juillet 2024, la Ville de Namur et la Ligue annonçaient la bonne nouvelle lors d’une conférence de presse : la ville met à notre disposition un terrain de plus d’un hectare dans la commune de Boninne pour concrétiser notre projet d’Hôpital pour la Faune Sauvage en Wallonie !

Visite de structures similaires dans différents pays d’Europe, développement de plans, recherche de terrain et de financements… Cela fait plusieurs années que la Ligue planche sur ce projet pour doter la Wallonie d’une structure de référence, professionnelle et complètement équipée pour accueillir la faune sauvage en détresse de la région. Les accords de la Ville de Namur et la mise à disposition du terrain tombent donc comme une excellente nouvelle, et marquent une étape importante pour l’avancement du projet. Le début des travaux est prévu pour 2026, et l’ouverture pour 2027.

Loin de vouloir remplacer les CREAVES wallons existants, qui font déjà un travail extraordinaire avec souvent un manque de moyens, l’Hôpital Faune Sauvage (HFS) viendra, au contraire, les renforcer et s’inscrira dans une logique de complémentarité et de solidarité avec ces derniers.
Bien qu’un certain nombre de CREAVES existe en Wallonie, ces derniers font face à de nombreux obstacles, auxquels l’HFS souhaite pallier :

• Manque de personnel qualifié et professionnel : les CREAVES sont, souvent, tenus par des particuliers qui n’ont pas été formés pour le soin aux animaux sauvages (ceci, notamment par manque de formation en Belgique, point que nous déplorons par ailleurs). Ces particuliers font souvent montre d’expérience et assurent une prise en charge de qualité des animaux blessés, mais manquent d’une structure vers laquelle se tourner en cas de situation compliquée. L’HFS de Namur a pour vocation de devenir ce point central de référence pour tous les CREAVES.
• Manque de moyens et d’équipements : la situation financière varie d’un CREAVES à l’autre, mais un manque de moyens global est à déplorer. Faire intervenir un vétérinaire ou s’équiper de matériel adapté est rarement possible dans les centres existants. L’HFS a pour ambition d’être une structure engageant un ou une vétérinaire à temps plein et de s’équiper de matériel qui n’est actuellement disponible dans aucun centre en Wallonie, comme une salle de dépollution pour les oiseaux victimes de mazoutage ou une salle de radiographie. Des volières et enclos de toutes tailles, pouvant accueillir jusqu’aux plus grands animaux, seront également construits sur le site. Notre équipe professionnelle, ainsi que nos équipements, seront disponibles pour accueillir les animaux nécessitant ces dispositifs venant de tous les CREAVES.
• Manque de capacité : de nombreux CREAVES sont en situation de saturation en saison haute (printemps/été). L’HFS disposera d’une grande capacité d’accueil (jusqu’à 600 animaux à la fois) et pourra donc soulager les CREAVES saturés en organisant des transferts.

L’HFS se veut être une structure de référence et de soutien pour tous les CREAVES de Wallonie. Il se doit donc d’avoir une position centrale, pour en faciliter l’accès pour toutes les antennes locales. Cela ne signifie pas que la Ligue néglige l’importance de la disponibilité de centres de soins dans toutes les provinces et localités. Nous encourageons et soutiendrons matériellement (via les professionnels et équipements de l’Hôpital) toute nouvelle structure qui souhaite s’ouvrir aux quatre coins de la Wallonie.

L’Hôpital a aussi pour vocation de constituer un centre de formation et d’accueillir des étudiants-stagiaires venant de toute l’Europe. Une localité centrale est également importante dans ce cadre.

Finalement, la Ligue a bien sûr connaissance du centre CREAVES, de grande capacité, qui existe déjà sur Namur et qui fait un excellent travail. Ce dernier a pour ambition de déménager dans un centre plus équipé et moderne à Floreffe. Depuis le début du projet, la Ligue laisse la porte ouverte à une collaboration/fusion avec ce CREAVES, pour allier nos forces et ressources. Les discussions n’ont cependant pas, à ce stade, trouvé d’issue favorable. La Ligue se tient cependant à disposition pour toute nouvelle tentative d’entente.

Quoiqu’il en soit, le nombre d’animaux sauvages en détresse étant en augmentation constante (notamment grâce aux citoyens, plus attentifs et sensibles à la cause animale qu’auparavant), la Ligue ne voit pas l’implantation de deux grands centres de soins pour la faune sauvage dans la province de Namur comme contre productif.