Notre association, située en plein paysage urbain, est amenée à accueillir un grand nombre de pigeons dits domestiques. Ces pigeons, souvent malmenés, souffrent, hélas, encore trop de notre comportement.
En cette année 2021, ce sont 881 individus qui sont passés par chez nous ! Contre 729 en 2020. Un chiffre, encore une fois, en constante augmentation ces dernières années.
Bien que l’espèce ne soit pas protégée, nous avons fait le choix de les accepter et de les soigner autant que possible, avec les moyens qu’il nous reste. Nous ne pouvions faire autrement. Mais il est important que la population comprenne que le nourrissage est un réel problème pour ces volatiles. En entretenant une population élevée par un apport de nourriture artificiel (hélas bien souvent inadapté), nous entretenons la proximité et donc la prolifération des maladies, et ainsi leur mal-être. Il suffit de les observer pour s’en rendre compte: doigts amputés, plumage sale, mortalité sur la route, empoisonnement, etc.
Aussi, nous profitons toujours de ces prises en charge pour sensibiliser à l’importance d’agir, ou plutôt de ne pas agir !
Apporter une nourriture artificielle ne les aidera pas, bien au contraire ! Et le Pigeon est tout à fait capable de se débrouiller seul. Plutôt que de les assister, ne serait-il pas plus efficace de favoriser la présence de nourriture naturelle, comme des plantes à graines dans les jardins ou sur les rebords de fenêtre ? Ne serait-ce pas plus efficace de se battre contre la bétonisation constante et la disparition d’espaces verts et de friches précieuses ?
Et cela est valable pour tous les animaux vivant à l’état sauvage. Car, si l’on veut réellement les aider, et par là même préserver notre propre environnement, il devient vital de faire (re) venir la nature en ville sans plus tarder.
En attendant, continuons de conjuguer nos efforts, car ce n’est qu’en travaillant ensemble que l’on peut changer les choses.