L’article 1er de la loi sur le bien-être animal prévoit que « Nul ne peut se livrer, sauf pour des raisons de force majeure, à des actes non visés par la présente loi, qui ont pour conséquence de faire périr sans nécessité un animal ou de lui causer sans nécessité des lésions, mutilations, douleurs ou souffrances ».

Interrogé par un député, s’enquérant de la légalité des lâchers de petit gibier et de gibier d’eau d’élevage, le ministre de la Chasse et de la Nature, René COLLIN, a déclaré que cette pratique ne tombe pas sous l’application de la loi du 14 août 1986 dite « Bien-être animal » qui est destinée avant tout aux espèces « sous la garde de l’homme ». Les animaux d’élevage pour la chasse étant lâchés dans la nature, ils ne sont plus sous la garde de l’homme…

C’est donc pour satisfaire le plaisir pervers de chasseurs que le législateur autorise, au mépris du bien-être de leurs victimes, la mise en liberté de centaines de milliers d’animaux (principalement des Canards colverts, des Faisans de Colchide et des Perdrix grises ). Ces animaux, nés en captivité, qui n’ont aucune expérience des difficultés de vivre et de s’alimenter dans la nature, n’ont de « gibier » qu’une appellation fallacieuse. Et leur maltraitance est d’autant plus grande qu’ils sont libérés, souvent en grand nombre, dans des habitats dégradés par l’agriculture au point que leurs « frères sauvages » en sont disparus ou sur le point de l’être. Et peut-on parler d’animaux qui ne sont plus « sous la garde de l’homme », alors que leurs « bourreaux » continuent de les alimenter par agrainage, pour les garder sur leur territoire jusqu’au jour de les y fusillier ?

Si une régulation reste indispensable envers des animaux sauvages dont l’abondance des populations est cause de dommages importants à l’agriculture et aux forêts, il importe que cette régulation s’effectue de manière éthique, en rapport avec l’article 15 de la loi sur le bien-être. Par contre, pour tous autres individus d’espèces non dommageables, rien ne justifie de les faire périr ou de leur causer des lésions ou souffrances, à fortiori dans un but essentiellement récréatif.

Si, comme nous, vous désirez que les animaux libres aient aussi droit au bien-être, merci d’y contribuer en demandant au Ministre du Bien-être animal, Carlo DI ANTONIO, une révision de la loi du 14 août 1986, pour qu’elle s’applique également aux maltraitances par la chasse.

Un exemple type de courrier à envoyer se trouve ci-dessous, vous pouvez le copier-coller (n’oubliez pas de le signer) et l’envoyer par e-mail ou par courrier au ministre Carlo DI ANTONIO, Chaussée de Louvain, 2 à 5000 NAMUR, e-mail : carlo.diantonio@gov.wallonie.be

 

Monsieur le Ministre du Bien-être animal,

 

La Ligue de Protection des Oiseaux m’informe des maltraitances  que font subir certains modes de chasse. Nombre d’animaux blessés endurent des souffrances d’autant inadmissibles qu’elles résultent de pratiques dans un but récréatif et, de plus, sans nécessité lorsqu’il s’agit d’espèces qui ne causent aucuns dommages aux cultures et aux forêts.

 

Vous ne pouvez ignorer que la condition animale est devenue une préoccupation sociétale. Faire du mal à un animal pour le plaisir est un acte de cruauté gratuite qui révolte.

 

Aussi, je m’associe à la Ligue de Protection des Oiseaux pour que, par une modification, la loi sur le Bien-être animal puisse mettre fin à ces maltraitances indignes d’êtres humains en s’appliquant à tous les animaux et pas seulement ceux sous la garde de l’homme.

 

En vous remerciant de la bonne attention que vous réserverez à la présente requête, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre du Bien-être, l’expression de mes sentiments les meilleurs.