longue-vue ATC swarovski orange

La longue-vue ATC 56 + zoom 17-40x – Swarovski

Notre directeur l'a testée et vous partage son avis

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En voilà une qui a déjà beaucoup de succès. Je n’y croyais pas au début, mais, en l’ayant testée plusieurs jours, je suis conquis ! En lançant en 2022 sa petite longue vue ATC 56 + zoom 17-40x, Swarovski rejoint sur ce segment des très petites longues-vues les modèles similaires existants chez Kowa, Nikon, Viking ou encore Bushnell.

On parle ici des longues-vues ultra-compactes ou encore longues-vues de voyage, celles dont l’objectif est d’un diamètre inférieur à 60 mm. Petites et légères, elles sont particulièrement adaptées aux ornithologues qui avalent les kilomètres et, plus généralement, aux randonneurs. Vous la glissez facilement dans un sac à dos sans avoir l’impression d’être trop chargé !

avis longue vue ATC swarovski

Jean-François Buslain - Directeur de la LRBPO

Je vous avoue qu’équipé de la longue-vue Swarovski BTX avec oculaire 85mm, parfois le poids lors de longues marches me pèse. Avec plus de 3 kilos sur le dos ou l’épaule, je rêve souvent d’avoir plus léger. Swarovski l’a – enfin – fait avec cette séduisante ATC. Régulièrement, je n’emporte pas ma BTX, et je me contente de mes jumelles. Mais ces dernières, par définition, limitent le grossissement, et ma longue-vue aurait été bien pratique. Le lancement de cette longue-vue ultra-compacte est donc un juste compromis et un bon complément à mes jumelles.

Bien que sceptique au départ, sur le terrain, à l’usage, elle s’est révélée redoutable. Elle est munie d’un objectif de 56 mm, comme certaines grosses jumelles. Vous pouvez l’avoir en version droite (STC) ou coudée (ATC). Ma préférence pour éviter de se tordre le cou est la coudée. En vert ou en orange, elle mesure 25,8 cm de long, 16 cm de haut, 7 cm de large seulement et son poids n’est que de 970 grammes. À titre de comparaison, une longue-vue classique tourne autour des 35 à 40 cm pour un poids de 1,5 à 2,5 kilos. Ici, le poids est équivalent à une paire de jumelles Swarovski EL 10×50 (990 gr.) et à peine plus qu’une paire NL pure 10×42 (850 gr.).

L’oculaire zoom permet de passer d’un grossissement de 17 x à 40 x, ce qui est parfait. La qualité reste au rendez-vous à 40 x. Le classique en termes d’utilisation, c’est  30 x, ce qui limite les turbulences et permet de trouver l’oiseau assez facilement. La distance minimum de mise au point est de 3,4 m. Et l’ATC/STC est prévue pour les porteurs de lunettes aussi, grâce à l’œilleton rétractable.

La transmission de la lumière est de 88%, ce qui est un excellent résultat. La luminosité est donc au rendez-vous. L’image est nette jusqu’au bord du champ de vision, les aberrations chromatiques sont quasi absentes et les couleurs sont bien fidèles. J’ai testé la longue-vue en début et fin de journée, en comparant avec ma BTX, et là, je vois une très légère différence à l’avantage de la BTX. Ce qui est logique puisque nous sommes sur du 57 mm d’ouverture versus 85 mm pour ma BTX. Mais ce n’est pas dérangeant.

Bien que les publicités Swarovski vous présentent la longue-vue tenue en main, sans trépied, je ne suis pas convaincu par cette utilisation à main levée, et je conseille un petit trépied, léger, compact, en carbone, ou au moins un monopied, pour améliorer la stabilité. Ne prenez pas un gros trépied lourd, vous perdriez tout l’intérêt d’avoir une petite longue-vue. Ou vous pouvez aussi assez facilement poser la longue-vue sur un sac-à-dos, un muret, une branche, bref une surface plus ou moins plate, grâce à la demi-coque amovible et bien pratique. Même au grossissement minimal (17x), le manque de stabilité se ressent, et l’observation est loin d’être optimale. Et c’est encore plus vrai pour repérer et suivre un oiseau en vol.

VC longue-vue ATC swarovski

Signalons encore l’absence de pare-soleil non nécessaire, car la lentille de l’objectif se trouve en léger retrait de 27 mm, à l’abri des intempéries. Comme sur les autres longues-vues de la marque, le capuchon protecteur pour l’objectif se clipse facilement. Quant au cache oculaire, il est fixé à deux attaches métalliques placées à l’arrière de la longue-vue. Une courroie (bandoulière) peut y être fixée. Enfin, grâce à l’accessoire VPA ou le nouveau VPA2, vous pouvez faire de la digiscopie avec votre téléphone mobile, soit des photos en plaçant directement celui-ci sur l’oculaire de la longue-vue. Le résultat est cependant mitigé. Pas de miracle à main levée, même si l’oiseau reste parfaitement immobile. Vous prendrez des photos à valeur documentaire avec votre smartphone sans vous attendre à des clichés de grande qualité technique. Le cadrage reste difficile, la mise au point n’est pas facile sans compter le risque de flou de bougé. Le résultat est meilleur sur un trépied.

Bémol : le prix. C’est du Swarovski, fabrication en Autriche, garantie 10 ans, et ça se paie : 2.340 € prix public, hors remise membre.

En tout cas, après mes quelques journées de test sur le terrain, j’ai eu difficile à m’en séparer. Convaincu !

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