Les Vérités alternatives. Comment le discours populiste s’empare du monde de la chasse.

«  C’est une réalité croissante que nous vivons tous les jours, avec des activistes et des dogmatiques qui n’hésitent pas à manipuler une presse tout à l’écoute de leurs amalgames et autres campagnes de communication trafiquées » (Revue Chasse & Nature N°10 – décembre 2019)

Un bon résumé dans votre « Mot du Président » de votre revue « Chasse & Nature » de décembre 2019 de ce que sont des propos populistes:

  1. affubler les contradicteurs d’un nom si possible infamant;
  2. les traiter soit de menteurs soit de manipulateurs;
  3. vilipender la presse;
  4. se faire passer pour la victime (syndrome de Calimero).

Sont visés bien évidemment entre autres « ennemis de la chasse » notre campagne Stop Dérives Chasse et certains des membres de notre collectif, vos bêtes noires semble-il, Monsieur le Président du RSHCB.

Nous avons pourtant en tête, pour l’avoir lu dans un forum de chasseurs que l’un d’entre vous déplorait « que ce mouvement citoyen ne soit pas sorti de nos rangs plutôt que d’être porté par des associations tierces ». 

Rappelons que notre collectif émane à ce jour de 56 associations ayant pignon sur rue allant des Scouts aux environnementalistes en passant par des associations d’activités de plein air.

« Abolitionnistes », dernière trouvaille du conseil attitré de votre association pour nous déconsidérer ou déconsidérer certaines de nos associations membres. Dès qu’on critique le RSHCB, on deviendrait donc « abolitionniste » ! 

Avant d’injurier les mouvements citoyens qui sont outrés non pas par la chasse en elle-même, actuellement acceptée comme une nécessité et, par notre collectif et, par la plupart des associations environnementalistes, nous demandons au RSHCB de ne plus défendre envers et contre tout les déviances flagrantes et dommageables d’une minorité de grosses chasses d’affaire qui parfois entraînent une condamnation par la justice telle celle de la Cour d’appel de Liège pour avoir enfreint plusieurs articles de la loi sur la chasse*, mais de défendre une chasse naturelle, la vraie chasse, une chasse soutenable et éthique.

Le plus grand ennemi de la chasse n’est certainement pas notre collectif Stop Dérives Chasse qui n’est d’ailleurs né que par les déviances de certains de vos adhérents, et qui ne fait que militer pour une chasse éthique qui respecterait enfin l’environnement, la biodiversité et les autres usagers de la forêt, mais bien votre association du RSHCB, qui campe de façon incompréhensible sur des positions archaïques pour perpétuer des pratiques d’un autre âge en s’évertuant à bloquer par tous moyens et en tous lieux toute tentative de repenser la législation sur la chasse en la rendant plus vertueuse et plus acceptable par tous, chasseurs compris.

Non, Monsieur le Président,  notre mouvement émanant de la société civile et soutenue par 76% du grand public n’est pas l’ennemi de la chasse, mais avant tout le défenseur de la biodiversité qui souffre grandement, non pas de la chasse en elle-même, mais de ses déviances.

Monsieur le Président, vous affirmez haut et fort que vous défendez la chasse et les chasseurs, alors que dans la réalité, vous défendez surtout des privilèges ! Vous devriez pour défendre vraiment « les arts cynégétiques » comme vous dites, faire en sorte que tous vos membres pratiquent leurs activités avec éthique, dans le respect de la biodiversité, du bien-être animal, de tous les autres acteurs de la ruralité et de chaque citoyen qui désire aussi se plonger dans la Nature sans parfois se voir éjecter avec arrogance hors des forêts publiques comme des malpropres par certains gardes-chasse qui se prennent pour des chérifs.

Il est évidemment bien plus facile d’injurier vos contradicteurs qui mettent le doigt sur les déviances de certains d’entre-vous que de faire respecter la loi et des comportements éthiques par vos « troupes ».

Si vous aimez la chasse, respectez toutes les opinions et faites le ménage en vos rangs.

Le Collectif « Stop Dérives Chasse ».

 * Réf: Cour d’appel de Liège, 4CH.,14-10-2019 -2019/CO/37- LHOIST Jérôme.

N.B: les prévenus ont sollicité et obtenu une suspension du prononcé pour deux et trois années par le fait qu’ils n’avaient pas d’antécédents.