Ce 1er octobre aura lieu l’ouverture générale de la chasse. Le calme de la forêt et la quiétude de nos campagnes seront troublés par ce loisir dont les dérives mobilisent plus de 50 associations autour de leur appel « Stop aux Dérives de la Chasse ». Ces pratiques déviantes impactent la biodiversité et nos forêts, infligent des souffrances inutiles aux animaux sauvages et restreignent l’accès à la forêt à ses multiples utilisateurs. La coalition souhaite mettre à profit cet événement que constitue l’ouverture de la chasse pour illustrer de manière concrète les pratiques dénoncées.
La coalition « Stop aux Dérives de la Chasse » n’est pas opposée à tout type de chasse. Ce loisir est utile quand le contrôle des populations de sangliers et de cervidés contribue à l’atteinte d’un équilibre forêt – faune sauvage négocié et compatible avec la régénération des forêts et de la biodiversité. Cette gestion nécessaire doit également s’effectuer dans un réel souci éthique. Ce n’est pas le scénario qui a cours aujourd’hui en Wallonie : les densités de sangliers ou de cervidés, entretenues par le nourrissage artificiel, empêchent la régénération de plus de 40% de la forêt. Aux pieds des arbres, batraciens et reptiles, dont les populations sont déjà fragilisées, sont menacés.
Quelques illustrations et visite sur place possible :
- le Site de Grand Intérêt Biologique de belles plumes à Wellin transformé en champs de maïs à des fin de nourrissage artificiel du gibier ;
- La Vipère péliade est en voie d’extinction en Wallonie, y compris dans nos réserves naturelles du fait des surdensités de sangliers.
Pour exercer leur loisir, quelques rares chasseurs investissent nos campagnes pour y maintenir et restaurer les haies, talus, bosquets et autres habitats au bénéfice de la petite faune des plaines. Ces chasses éthiques et durables sont les vitrines médiatiques qui cachent des pratiques immorales très répandues : la plupart des animaux tirés en plaine sont des animaux d’élevage, lâchés dans des milieux inhospitaliers, quelques semaines avant, voire le jour de la chasse pour garantir le seul plaisir du chasseur ! En outre, ces chasseurs piègent et tuent les petits prédateurs de “leur” gibier.
Quelques illustrations (n’hésitez pas à vous rendre sur place) :
- Des lâchers d’oiseaux pour le tir dans le Condroz
- Des volières d’élevage pour la chasse à Nivelles ou Mons
La coalition ne s’oppose pas aux chasseurs qui exercent leur loisir dans le souci du « vivre ensemble », la chasse peut se pratiquer en bonne intelligence et sans interférer avec les autres usages de nos espaces ruraux. D’autres, pour assurer la quiétude de ce qu’ils appellent “leur gibier” et maintenir des populations importantes sur leur territoire, se déclarent gestionnaires et régulateurs privilégiés de la faune sauvage, et, restreignent à ce titre l’accès de la forêt aux autres utilisateurs.
Quelques illustrations (n’hésitez pas à vous rendre sur place) :
- Des fermetures de chemins abusives par les chasseurs sur la commune de Libin (Illustration 1; Illustration 2)
La coalition d’associations invite les citoyens à signer sa pétition pour interpeller le Gouvernement wallon et son Ministre de la Chasse sur les dérives de ce loisir qui s’exerce au détriment de la biodiversité, de l’éthique, du bien-être animal et du vivre ensemble dans nos campagnes.
L’appel, nos constats et nos propositions sont accessibles sur le site : www.stopderiveschasse.be