« Chaque année, à l’automne, une partie de la population humaine mâle de notre pays empoigne ses fusils, et se précipite dans les campagnes pour tuer. Sans autre raison, sans aucun besoin que le plaisir de tuer … Les héros s’en donnent à cœur joie, ça sent la poudre, la plume vole,et on termine par un gueuleton. Le grand air et le meurtre donnent bonne mine… Au fusil, au piège, à la strychnine, on tue, on tue, on tue …».
René Barjavel.
« Une gestion de plus de 40 ans sans chasseurs, sans lâcher ou nourrissage de gibier, existe dans le canton de Genève, en Suisse, depuis 1974. Les populations d’animaux y ont retrouvé un meilleur équilibre naturel. Depuis, les espèces qui pouvaient être chassées ne se sont pas accrues de façon excessive et les dégâts causés par le gibier ont diminué. Certaines espèces sont revenues. La plus grande partie des problèmes que la suppression de la chasse a posé a été des problèmes humains : politiques ou psychologiques et non pas des problèmes écologiques. Elle démontre qu’une alternative (respectueuse des milieux et de la souffrance des animaux) à la chasse de loisir est possible et réaliste ».
Luc Fournier.
Ce sont plutôt la protection et la restauration des biotopes qui doivent être privilégiés et non la chasse. Ce dont la nature a surtout besoin c’est de quiétude et d’un espace libre suffisamment grand.
La seule justification éthique de la chasse est le prélèvement d’un intérêt sur un capital gibier en équilibre. Dans le cas où une espèce gibier grandirait naturellement mais avec excès, par exemple du fait de l’absence de prédateurs, le DNF devrait prendre les mesures appropriées et faire appel aux chasseurs s’il n’y a pas d’alternative.
« Le Département Nature et Forêts impose des quotas minimums d’animaux à tuer ; le chasseur est poussé à abattre beaucoup ! »
Ces quotas laissent croire au grand public que les chasseurs sont des super prédateurs indispensables, alors qu’ils sont à l’origine du mal qu’ils disent devoir combattre. En réalité, sans nourrissage et lâcher d’animaux, ces quotas ne seraient pas nécessaires pour réduire des populations gonflées artificiellement par une gestion cynégétique visant à obtenir des tableaux de chasse plantureux.
Les limites devraient plutôt jouer à l’inverse: interdire ou limiter la chasse des espèces menacées de disparition, comme la Perdrix grise et la Sarcelle d’hiver, avec obligation de restaurer les habitats.