Nous recevons régulièrement des anecdotes concernant la chasse. En voici une qui nous a particulièrement touché:
« Ce dimanche 18 décembre, un brouillard épais nous cache le paysage, des coups de fusil éclatent vers le fond du jardin, notre jument s’effraie et court se réfugier dans son boxe.
Nous nous précipitons pour voir ce qui se passe, évidemment une bande de chasseurs sont là. « Il vous est interdit de chasser sur cette bande boisée ! Non, nous ne chassons pas sur cette bande mais nous avons blessé un renard et nos chiens le recherchent ». A quelques mètres de nous, les chiens découvrent le renard et commencent à le mordre sans parvenir à le tuer. Le chasseur arrive tout près « quel plaisir avez-vous de tuer cet animal ? Nous n’avons pas eu de jeunes faisans cette année, et, même si le temps n’a pas été de la partie, les renards les déciment. ». Tentant de lui écraser le cou avec ses bottes, le chasseur me demande s’il peut l’achever aves son fusil afin qu’il ne souffre plus. Un coup de feu claque, le renard est mort. Le chasseur laissant là le renard, s’en va satisfait.
Quelle tristesse de voir cette vie enlevée parce qu’elle fait concurrence à un élevage de faisans de toute façon destinés à être tués pour le plaisir et le loisir de quelques uns ! Aucun respect pour l’animal tué, il est destiné à pourrir, à polluer un petit ruisseau tout proche ou être mangé par d’autres. Nous l’avons bien entendu enterré l’après-midi.
La morale de l’histoire : Certains hommes décident pour leur seul plaisir de tuer des renards essentiels pour l’agriculteur car ils régulent les populations de micromammifères. Ces hommes, incapables de respect pour l’animal, en auront-ils plus pour d’autres hommes ? Incontestablement les conclusions du film « chasseur-tueur-imposteur » de Kate Amiguet (2016) … : les chasseurs sont des pervertis … »