SA chasse cartouche

Chasse – Situation des gibiers concernés

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Petits gibiers :

chasse perdrix

Le Lièvre (Lepus europaeus) est devenu rare depuis que s’est développée une épidémie hémorragique venue de l’Est. Il ne devrait plus être chassé pour laisser l’espèce se reconstituer.

Le Faisan commun ou de Colchide (Phasianus colchicus) : Les lâchers sont illégaux, du fait que l’arrêté d’application de la loi autorisant les lâchers n’a jamais été établi. De toute façon, les lâchers se font habituellement la veille ou le matin même de la partie de chasse et non au moins un mois avant l’ouverture de la chasse, comme l’indique la loi. Cela démontre qu’une modification de cette loi, pour interdire totalement les lâchers, ne serait pas plus respectée qu’elle ne l’est actuellement. A noter que le Faisan étant très sensible à l’histomose, les médicaments de la famille des imidazolés qui lui sont administrés, en élevage, le rendent impropre à la consommation humaine. La seule possibilité de mettre fin à ces « tirs aux pipes » cruels, qui ne respectent pas le bien-être animal, est de ne plus ouvrir la chasse au Faisan.

La Perdrix grise (Perdix perdix) : Elle ne peut plus être ouverte à la chasse selon l’arrêt du Conseil d’État du 25 octobre 2019.

La Bécasse des bois (Scolopax rusticola) : En raison de sa faible densité comme nicheuse, elle n’est plus chassée en Flandre, ni à Bruxelles. Selon l’Atlas des oiseaux nicheurs de Wallonie, sa population est moindre que celle de la Perdrix grise jugée vulnérable. De plus, cette faible population est victime des densités exagérées de sangliers qui ravagent les nids et les poussins. La Bécasse ne doit plus être ouverte à la chasse, du moins tant que les densités de sangliers restent trop élevées.

Gibiers d'eau :

vignette canard

La Bernache du Canada (Branta canadensis) : Cette oie, introduite en Grande-Bretagne au XVIIe siècle comme oiseau d’agrément, s’est maintenant répandue librement dans nos régions où elle se comporte en espèce domestique. C’est d’ailleurs ce comportement qui lui permet de s’établir en zones urbanisées où elle bénéficie d’une relative protection qui favorise son expansion jugée envahissante. L’Atlas fixait sa présence entre 670 et 1.000 couples voici une dizaine d’années. Au moment de la mue, elle fait l’objet d’une régulation de sa population par le Service Public de Wallonie. Les oies capturées sont euthanasiées éthiquement, comme des animaux domestiques. Maintenir la chasse, au moyen de cartouches, irait à l’encontre du bien-être animal. Cette chasse ne doit plus être autorisée, mais : maintenir les captures par le S.P.W. lors de la mue.

Le Canard colvert (Anas platyrhynchus) : Comme chez le Faisan, la qualité génétique du Canard colvert sauvage est victime de lâchers importants d’oiseaux d’élevage qui ont une influence néfaste. De même, il n’est possible de voir disparaître ces lâchers, intempestifs et nuisibles, qu’en n’ouvrant plus la chasse à cette espèce.

La Sarcelle d’hiver (Anas crecca) : Cette espèce ne peut plus être chassée en raison de l’arrêt du Conseil d’État du 25 octobre 2019.

La Foulque macroule (Fulica atra) : Il est étonnant de trouver cette espèce à la chair désagréable dans les gibiers. Sa chasse ne se justifie pas, d’autant que l’Atlas n’en compte que 2.400 couples, tandis que la Gallinule poule d’eau, avec ses 6.000 couples, est protégée !

Autres gibiers :

renard

Le Lapin (Oryctolagus cuniculus) : Le lapin est une espèce proie à maintenir pour les prédateurs naturels. En raison de la myxomatose, il a perdu son abondance d’autrefois. Dans les rares endroits où sa présence causerait encore des dommages importants, les prélèvements nécessaires ne devraient se faire que par furetage, au moyen de bourses qui le capturent sans mal. Les sujets capturés serviraient à repeupler des sites où il a été décimé par la maladie.

Le Renard (Vulpes vulpes) : Comme la majorité des prédateurs, il adapte son territoire aux ressources dont il peut disposer. Avec le vrai petit gibier sauvage, il n’est pas l’ogre que l’on prétend, sinon comment expliquer que, dans le Canton de Genève où il n’est plus chassé depuis 45 ans, la faune soit devenue d’une richesse et d’une variété exceptionnelles ? Laisser Goupil en paix est important, car sa préférence va à la capture des petits rongeurs (de 6.000 à 10.000/an). Tuer un renard, c’est chaque fois créer un déséquilibre local. Il sera immanquablement remplacé rapidement par un autre qui n’aura pas nécessairement les mêmes habitudes de prédation. Établir un moratoire de la chasse à la petite faune doit inclure aussi le Renard.

Le Chat haret (Felix catus) : C’est un chat domestique qui s’aventure parfois loin dans la campagne. Ce qui ne l’empêche pas de revenir s’alimenter dans le village. C’est un prédateur redoutable qui ne craint que certains renards qui osent l’affronter. De plus, il dégénère gravement le chat forestier (Felix sylvestris) avec lequel il se croise. Pour éviter les méprises avec le chat forestier, la capture de cet intrus domestique doit se faire à l’aide de cages. Comme pour la Bernache du Canada, le Ragondin, le Rat musqué …, c’est une tâche à confier à un Service du S.P.W.

Le Pigeon ramier (Columba palumbus): Le Pigeon ramier est le seul des petits gibiers dont la population est encore assez importante. Néanmoins, ne plus ouvrir cette espèce à la chasse permettrait d’éviter les confusions avec le Pigeon colombin, protégé, et qui se mêle souvent aux groupes de ramiers.