Avec la période de nidification qui débute, les oisillons et les jeunes mammifères vont bientôt pointer le bout de leur bec ou de leur museau et avec eux, l’activité du Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles va augmenter de manière significative. En effet, à cette période de l’année, un grand nombre de jeunes mammifères et oisillons vont se retrouver dans nos jardins. Certains de ces jeunes animaux semblent abandonnés ce qui peut inciter le citoyen à leur venir en aide.

Cependant la découverte de juvéniles hors du giron familial n’est pas toujours un signe de détresse. Il est donc important de rappeler les bons gestes et les bonnes pratiques aux riverains qui désirent intervenir pour sauver un jeune animal.

  • Le premier réflexe consiste à évaluer l’environnement dans lequel se trouve l’animal supposé en détresse. Un juvénile, trouvé hors du nid, n’est pas forcément abandonné ou perdu. Certaines espèces sont littéralement nidifuges et quittent le nid très tôt, pour continuer leur croissance à proximité de celui-ci sous le regard attentif des adultes. Dès lors, avant de saisir un animal nous conseillons d’observer si les parents se trouvent dans les parages et si l’endroit où se trouve le juvénile n’est pas trop exposé à la prédation ou à l’activité humaine. Si c’est le cas, il suffit de déposer l’oisillon dans un buisson dense ou en hauteur sur une branche. Les oiseaux ne tiennent pas compte de l’odeur humaine et peuvent donc être manipulés avec douceur, ce qui n’est pas le cas des mammifères. Il est donc primordial de bien analyser la situation lorsqu’il s’agit de jeunes mammifères afin d’éviter toute manipulation inutile qui pousserait les adultes à abandonner le juvénile sur place.

 

  • Le deuxième réflexe consiste à évaluer l’état de détresse de l’animal. Si vous constatez des signes de blessure, de parasitage (pelage ou plumage épars), de destruction du nid ou encore la mort des parents, il est alors impératif d’intervenir. Tout d’abord, il faut mettre le juvénile hors de portée des prédateurs en le plaçant dans une caisse en carton pourvue de trous d’aération. Ensuite, une source de chaleur, comme une bouillotte ou une bouteille d’eau chaude enroulée dans un essuie, peut être installée dans la caisse. Enfin, il suffit de déposer l’animal auprès du centre de soins le plus proche.

“Attention, il ne faut jamais les forcer à boire ou à manger, ni donner à boire à la pipette. Il est préférable de laisser les soigneurs habilités s’en occuper afin d’éviter toute complication voire la mort de l’animal en détresse,” déclare Nadège Pineau, Responsable du Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles.

Si jamais un doute persiste concernant la détresse de l’animal, il ne faut pas hésiter à contacter un centre de soins pour la faune sauvage par téléphone. Il pourra conseiller la personne et indiquer la marche à suivre. Pour rappel, la détention d’un animal sauvage par un particulier est interdite par la loi. Il est donc impératif de ne pas tenter de soigner l’animal à domicile, cela compromettrait ses chances de survie et de réhabilitation à l’état naturel. En effet, chaque espèce sauvage nécessite des soins particuliers et doit à tout prix éviter d’être apprivoisée. Raison pour laquelle, les centres de soins pour la faune sauvage disposent des compétences et des agréments nécessaires pour apporter les soins adaptés aux animaux sauvages. Il en existe une dizaine en région wallonne (CREAVES) et un sur Bruxelles (Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles) géré par la Ligue.

Trouvez le Centre de soins le plus proche de chez vous : cliquez ici