La LPO invite ses adhérents et sympathisants à écrire au président de la République pour lui rappeler sa promesse de campagne de faire interdire la chasse des oiseaux en mauvais état de conservation.
Candidat à l’élection présidentielle, Emmanuel Macron s’était engagé par écrit auprès de la LPO à faire retirer de la liste des espèces chassables les oiseaux en déclin. Depuis son élection à l’Élysée, non seulement rien n’a changé mais la situation s’est aggravée : sur les 64 espèces d’oiseaux aujourd’hui chassées en France – un record en Europe ! – 20 sont menacées d’extinction à l’échelle européenne (et mondiale pour 2 d’entre elles) selon la liste rouge de l’Union internationale pour la conservation de la nature.
L’objectif est qu‘Emmanuel Macron mesure l’attachement massif des Français à leur patrimoine naturel, et agisse enfin pour que nos espèces emblématiques aujourd’hui menacées telles que le Lagopède alpin, le Courlis cendré, la Tourterelle des bois ou la Grive mauvis ne soient pas bientôt reléguées au rang de lointains souvenirs dans nos régions.
La France, mauvaise élève de l’Europe
La LPO milite sans relâche pour que la chasse ne porte plus atteinte à la sauvegarde des espèces en danger. Elle s’est ainsi récemment mobilisée avec le soutien de ses partenaires européens pour que la France renonce à autoriser la chasse à la Tourterelle des bois et au Courlis cendré, deux oiseaux en mauvais état de conservation.
Nouvelle vidéo sur la chasse à glue
Preuves à l’appui sur la nature cruelle et non-sélective de cette pratique, la LPO exige son interdiction complète et définitive.
Dans une vidéo inédite, la LPO apporte la preuve que les principales victimes du piégeage à la glu sont des passereaux et des rapaces (rouge-gorge, fauvettes, mésanges, rouge-queue, faucon crécerelle…) pourtant protégés par la loi, sur le papier. Encore récemment, le gouvernement répondait pourtant à une question parlementaire en affirmant que « le risque de capture des espèces non-cibles est très limité » dans cette chasse traditionnelle encore pratiquée dans la région PACA.
Ces preuves visuelles irréfutables montrent que certains oiseaux meurent après une agonie de plusieurs heures, englués sur les baguettes enduites de colle. Elles confirment que ceux qui sont récupérés ont les plumes rectrices arrachées. Que les oiseaux non utilisables comme appelants sont aspergés sans précaution avec des produits diluants et jetés comme des déchets. Nombre d’entre eux sont retrouvés morts sous les installations ou à proximité immédiate.
L’Etat français est le dernier pays de l’UE à autoriser de telles pratiques, ce qui lui vaut de faire l’objet d’une procédure d’infraction par la Commission Européenne. Il permet à 6000 piégeurs d’utiliser ces méthodes cruelles et non sélectives.
L’ONCFS, censé contrôler strictement cette activité dérogatoire car normalement interdite, ne connait même pas les emplacements des sites de piégeage, et dispose de moyens dérisoires.
La LPO exige du gouvernement d’Emmanuel Macron qu’il arrête de couvrir ces exactions contre la nature, et y mette un terme dès 2020, comme le réclament plus de 80 % des Français !