« Seule la maîtrise des populations des cervidés et des sangliers par les chasseurs permet de régénérer et diversifier la forêt ».
Non, la chasse de loisir a pour seul effet de réduire ses propres excès.
« En l’absence des grands prédateurs naturels, cette maîtrise n’est possible qu’en donnant au DNF, et non aux chasseurs, la responsabilité de l’équilibre forêt/gibier au bénéfice du patrimoine naturel et du budget communal, tout en encourageant la chasse à licences qui donne la possibilité de chasser à l’affût quelques jours par an (10 à 15 jours par chasseur) en dehors des week-ends (sauf le samedi matin). Lorsque les quotas fixés par le DNF ne sont pas atteints, des chasses collectives (à l’affût) sont organisées en novembre. Cette chasse est prioritairement réservée aux locaux et est donc plus démocratique. L’affût permet un tir sélectif, les animaux ne sont pas stressés par les rabatteurs bruyants. Le nourrissage n’est plus nécessaire et l’état sanitaire de la faune est meilleur ».
Michel David.
La régulation de la nature se fait par elle-même car elle s’autogère depuis toujours et lorsqu’un accident survient elle trouve les solutions adaptées à la nouvelle situation (résilience).
En l’absence des prédateurs et sans chasse, nous aurions aussi des populations de cervidés et de sangliers qu’il faudrait contenir et qui seraient la cause de dégâts sur la biodiversité. Leurs populations seraient alors limitées par les ressources en nourriture disponibles et par les maladies.
Il y a donc lieu de favoriser le retour des grands prédateurs, ainsi que la chasse sélective pratiquée par des chasseurs non consommateurs et d’interdire la chasse de loisir et tous ses excès.
De quel droit 0.3 de fusillots peuvent-ils exterminer la faune que 99,7 de copropriétaires préféreraient voir survivre ? Ces nemrods « repeuplent », paraît-il. Mon œil ! Ils lâchent quelques volailles : perdreaux, faisans, quasi domestiques, soignés au grain avant de l’être au plomb ».
Hervé Bazin. (Chiffres adaptés à la Wallonie)
« Les prélèvements cynégétiques de faisans et de perdrix sont insignifiants et se substituent à d’autres causes de mortalité ».
Ce raisonnement ne tiendrait que si la faune était variée, à son optimum démographique et en équilibre avec les ressources naturelles du milieu et si les « prélèvements » de la chasse étaient limités. Mais ces conditions ne sont plus réunies depuis longtemps et la chasse de loisir s’ajoute aux autres causes de mortalité de la faune. Certes, la disparition et la régression des espèces et de leurs populations est due en premier lieu à la disparition des biotopes favorables, à la rapidité du changement climatique, à la pollution, aux pratiques agricoles intensives, à l’étalement urbain, au trafic routier, au morcellement des zones naturelles de plus en plus petites, etc. Mais ce n’est pas une raison pour y rajouter une cause supplémentaire comme la chasse.
Il suffit d’ailleurs d’interdire la chasse d’une espèce pour voir ses effectifs remonter, comme cela a été constaté en période de guerre, ou dans les territoires non-chassés, et décrit abondamment par des études scientifiques.