En Belgique, notre patrimoine naturel comprend trois espèces d’hirondelles. Elles sont  intégralement protégées par le législateur. Or, chaque année, les associations environnementales (Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Bruxelles Nature et Natagora) ainsi que l’unité anti-braconnage (UAB) recensent un nombre important d’alertes relatant la destruction intentionnelle et illégale de nids.

Au retour des beaux jours, trois espèces d’hirondelles, à savoir l’hirondelle de fenêtre, l’hirondelle rustique et l’hirondelle de rivage, remontent de l’Afrique vers l’Europe afin de se reproduire dans nos régions. Malheureusement, ces colonies migratrices affichent un déclin depuis près de 30 ans suite, entre autres, à la destruction intentionnelle de leurs nids.

Dans le courant du mois de mai 2018, un nouveau signalement de volonté de destruction de nids d’hirondelles par des locataires et propriétaires d’immeubles a été observé à Braine l’Alleud. Des situations similaires ont été évoquées à Welkenraedt, Namur, Martelange et Jodoigne.

Ignorant le cadre légal protégeant ces oiseaux et leurs nids, ces actes hors-la-loi sont souvent motivés par les salissures qui tachent les trottoirs et les façades. De même, des travaux de rénovation irréfléchis sont fréquemment à l’origine de ces destructions. Or, la démolition des nids d’hirondelles, a fortiori en période de nidification, est interdite et passible de poursuites judiciaires [1].

Pourtant, le suivi de plusieurs mesures permet de respecter une cohabitation harmonieuse avec ces oiseaux. Par exemple, la réalisation de travaux sur une façade colonisée par des hirondelles devrait être programmée en dehors de la période de nidification qui s’étale d’avril à septembre. Si toutefois des nids venaient à être détruits, leur remplacement par des structures artificielles devrait être entrepris afin d’assurer la réinstallation des oiseaux au printemps suivant.

En présence d’hirondelles, la mise en place d’une planchette sous les nids est également conseillée : bien positionnée, cette structure protégera la façade et le trottoir des déjections.

La Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux, Bruxelles Nature et Natagora espèrent que ces conseils inciteront chacun à adopter un comportement adéquat afin de préserver ces oiseaux.

Références
[1] Article 2 de la Loi du 12 juillet 1973 de la Conservation de la Nature tel qu’inséré par le décret du 6 décembre 2001.