L’équipe ‘Aires protégées’ dispose de l’opportunité de mettre sous protection de nombreuses terres en bordure de Lesse

ENSEMBLE, PROTÉGEONS-LES!

Nous vous emmenons au sud du petit village de Belvaux, au sein du périmètre du parc de Lesse et Lomme. A ce jour, nous avons déjà l’opportunité d’acheter plus de 3 hectares mais ce sont des dizaines d’hectares que nous espérons protéger dans ce havre de paix. Les spécificités de cette localisation sont variées tant au niveau du paysage que des espèces. En arrivant sur le terrain, nous commençons notre découverte des lieux via un chemin entouré de prairies alluviales et de pâturages. Nous rentrons ensuite dans une mosaïque forestière composée d’une érablière de ravin calcaire, de genévriers, d’un taillis d’érables, de charmes et d’érables champêtres ainsi qu’une belle chênaie. En bord de Lesse, nous poursuivons notre chemin en longeant un cordon rivulaire d’aulnes glutineux. Sur notre passage, nous avons pu découvrir bons nombres de bryophytes ainsi qu’une grande quantité de végétaux tels que la Reine des prés, l’Iris, la Renouée bistorte et bien d’autres. L’intérêt biologique et le potentiel du site sont élevés ! Les alentours accueillent plusieurs habitats et espèces menacées. Nous avons pu observer la Cigogne noire profiter d’une zone d’alimentation adaptée. Nous avons également rencontré le castor, le Blaireau et des Cincles plongeurs. Ci-après, nous allons vous amener sur le site à l’aide de quelques belles photographies. Le terrain a été photographié en plein hiver, mais grâce à d’autres visites, nous avons été séduits par la diversité des écosystèmes et les nombreuses possibilités d’interconnections entre les différents terrains. Voici quelques espèces très rares à rencontrer dans les alentours. En préservant ces terres, nous rétablirons une biodiversité favorable à un redéploiement de différents habitats.

L’ARGUS BLEU NACRÉ – (LYSANDRA CORIDON)

Ce petit papillon est rare en Wallonie et se retrouve en général sur les pelouses sèches et prairies maigres sur calcaire. Il tient son nom des couleurs des mâles ; les femelles possédant plus habituellement des tons bruns. Il est surtout observé de juillet à début septembre. Il pond ses œufs essentiellement sur les feuilles de plantes telles que l’Hippocrépide à toupet (Légumineuse: Hippocrepis comosa). Les œufs sont isolés à la base de la plante et sur ses tiges, ainsi que sur d’autres substrats environnants.

©Gilles San Martin

LE MOYEN NACRÉ – (ARGYNNIS ADIPPE)

On retrouve ce grand papillon dans des endroits secs herbeux et buissonneux proches des zones forestières ainsi que dans les clairières de bois clair. En déclin en Wallonie, nous avons la chance de l’observer dans cette région. Papillon dans les tons orangés avec de splendides tâches nacrées sur le dessous de ses ailes, il vole essentiellement durant les mois d’été. La plante-hôte est essentiellement la violette.

 

LA NÉOTTIE NID D’OISEAU – (NEOTTIA NIDUS-AVIS)

Cette plante d’une quarantaine de centimètres a pour grande caractéristique d’être dépourvue de chlorophylle et donc incapable de réaliser la photosynthèse. Elle subvient à ses besoins via des champignons mycorhiziens qui sont eux-mêmes en relation avec d’autres végétaux. Elle fleurit au début de l’été, possède un aspect brun clair et ses fleurs, roussâtres, sortent en épis ; ses feuilles sont quasi inexistantes. Elle s’observe elle aussi dans les sous-bois ou en lisière de forêt sur des sols calcaires ou peu acides.

LE GRAND RHINOLOPHE – (RHINOLOPHUS FERRUMEQUINUM)

Chauve-souris de grande taille, elle se reconnait facilement avec son nez en forme de fer à cheval, son pelage roussâtre sur le dos et gris-blanc sur le ventre. Le Grand Rhinolophe émet des ultrasons par les deux narines à une fréquence pouvant dépasser les 80 KHz. Il chasse au perchoir ou en glanant au sol essentiellement dans des paysages diversifiés et semi-ouverts : les boisements clairs ou les lisières de forêts, le long des falaises, aux bords des eaux ou en agglomération. Ses habitats favoris en hiver sont de vastes gîtes comme des grottes ou des mines, où l’obscurité règne en maître et où il pourra hiberner en toute quiétude.

LE GOBEMOUCHE GRIS – (MUSCICAPA STRIATA)

Le Gobemouche gris apprécie les forêts de feuillus, les campagnes cultivées ainsi que les bosquets. De la taille d’un moineau, il se distingue avec un bec fin typique d’insectivore et une silhouette élancée. Mâles et femelles ont un plumage discret avec un dessus brun gris et un dessous blanchâtre avec des stries foncées sur la gorge, la poitrine et les flancs. Comme la majorité des espèces que l’on vous présente ici, il connaît une forte diminution ces dernières années. Migrateur, on le rencontre d’avril à septembre dans nos régions. Sa méthode de chasse est particulière, en effet, partant d’un perchoir, il va chasser les insectes en plein vol, d’où son nom.

LE CINCLE PLONGEUR – (CINCLUS CINCLUS)

Ce nicheur assez rare se plaît dans les milieux boisés, les cours d’eau peu profonds ainsi que les torrents avec des pierres découvertes où il peut se poser. Il est capable de nager sous l’eau à l’aide de ses ailes. Grâce à ses os pleins, il peut également marcher au fond afin de saisir insectes et larves aquatiques. Il va plonger même en hiver en sautant du bord de la glace. A l’allure dodue et trapue, il possède de fortes pattes ainsi qu’une queue courte. Il effectue régulièrement des révérences après s’être posé. Il niche sous les ponts, dans de vieux murs ainsi qu’entre les racines de berges dans des dômes de mousses, d’herbes sèches et de feuilles.

COMMENT NOUS AIDER À ACQUERIR DE NOUVELLES RÉSERVES?

Vos dons sont d’une importance capitale pour nous aider à protéger le peu qu’il reste de biodiversité en Wallonie. Alors que 20% de notre région sont urbanisés, seul 1% de nature est protégé. Sachant que 100% de vos dons sont investis dans l’acquisition de terrains, nous visons à atteindre 3% de surface sous statut de protection forte en faveur de la conservation de la nature. Sans votre aide, nous n’y arriverons pas. Grâce à vos dons, vous participez à offrir aux futures générations un patrimoine naturel indispensable. Votre contribution est précieuse pour la protection des milieux naturels, de la faune et de la flore.

Pour faire un don, rendez-vous sur notre page dédiée aux aires protégées. Vous pouvez également faire directement un virement sur le compte suivant: BE42 7370 6718 3354, avec en communication « Don aires protégées ».
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