Cher/Chère Membre,
Vous trouverez tout d’abord en début de cette revue une petite rétrospective d’une année 2023 bien remplie. Et qui vous confirme que notre association est sur tous les fronts, avec de bonnes nouvelles (voir « Neuf victoires ! » en page 17).
Comme vous le savez déjà, cette année 2024 est une année d’élections à tous les niveaux de pouvoir (élections fédérales, régionales, communales et européennes). Que ce soit au niveau de la Ligue ou du Collectif Stop Dérives Chasse, c’est le moment de faire savoir aux partis politiques nos demandes et revendications pour une meilleure protection des oiseaux et de la faune sauvage. Nous avons entre autres demandé aux partis de se positionner face à une aberration, à savoir les lâchers massifs d’animaux d’élevage (faisans et colverts) pour la
chasse de loisir. Nous vous faisons dans ce numéro de « L’Homme et l’Oiseau » un compte-rendu des réponses des partis : c’est un accueil favorable de notre demande de la part de tous les partis d’interdire ces lâchers, comme c’est déjà le cas en Flandre et dans d’autres pays européens.
Ces lâchers de faisans d’élevage et de canards colverts par centaines de milliers à l’échelle de la Wallonie, chaque année, constituent, à travers toute la filière qui va de l’élevage au tir, une source de maltraitance inutile de ces animaux et de la petite faune en général. Ces pratiques ne servent en réalité qu’à satisfaire certains « chasseurs » dans leur loisir violent de blesser et de tuer pour le plaisir.
Cela les conduit, de plus, à détruire les petits prédateurs sauvages de leur volaille car ils les considèrent comme les concurrents des chasseurs, alors que ce sont leurs lâchers qui les nourrissent … ! Absurde, n’est-il pas ?
Le prétexte de lâcher ce gibier pour vouloir repeupler les plaines est inaudible. Procéder à des lâchers de gibier en grand nombre dans le but de le tirer et puis recommencer chaque année n’est pas du repeuplement. Le verbe “chasser” ne correspond pas, pour la Ligue et Stop Dérives Chasse, à ces pratiques absurdes que permet pourtant le cadre légal actuel réglementant la chasse.
Après notre annonce du numéro précédent sur l’Elanion blanc : « il arrive », voici un autre oiseau peu commun qui fait mouvement vers notre pays ! Le Jaseur boréal peut être observé en cette année 2024 chez nous. Magnifique oiseau de la taille d’un Etourneau, Benoît Huc nous le présente. Quant à Yves Fagniart, aquarelliste-naturaliste, c’est un regard différent qu’il nous donne du Grand Cormoran,
oiseau plus commun et bien connu des ornithologues et… pisciculteurs.
Installer des nichoirs chez soi, nous sommes nombreux à le faire. Souvent des nichoirs « classiques » pour les espèces communes comme les mésanges. Mais il est aussi important de le faire pour des espèces plus spécifiques, qui rencontrent de plus en plus de difficultés à trouver des sites naturels de nidification. C’est le cas de nombreux rapaces, comme le Faucon crécerelle, la Chevêche d’Athéna, la Chouette hulotte, mais aussi des oiseaux comme le Cincle plongeur, la Sitelle torchepot ou encore le Choucas des tours. Nous vous en disons plus dans ce
numéro avec tout un dossier sur le sujet.
Vous l’avez peut-être vu au Journal Télévisé de RTL ou de la RTBF : le Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles, géré par notre association, a décidé, contraint et forcé par Bruxelles Environnement, de se recentrer uniquement sur l’acceptation des animaux sauvages en détresse, et donc d’arrêter la prise en charge d’animaux domestiques. Nous vous expliquons les raisons, et nous tirons la sonnette d’alarme : il est temps que les autorités publiques créent et financent une structure de prise en charge de ces animaux domestiques en détresse, dont les pigeons des villes. Tous les refuges bruxellois sont saturés, et, dans certains cas, aucune solution n’existe à ce jour. Mais il est également temps de serrer la vis avec le commerce, légal et illégal, de ces oiseaux exotiques et domestiques, et autres NAC (Nouveaux Animaux de Compagnie) qui terminent souvent, abandonnés, dans les centres de soins, comme de nombreux chiens et chats. A suivre…
Nous vous espérons en bonne santé. Prenez soin de vous. Merci pour votre soutien. Merci pour votre fidélité.
Jean-François Buslain – Directeur