Depuis quelques semaines, des millions d’oiseaux ont entamé un long voyage que l’on appelle la migration. A chaque début d’automne, la quantité de passereaux, d’échassiers, de limicoles ou encore de rapaces qui passent au-dessus de nos têtes est impressionnante. C’est le moment pour un bon nombre d’espèces comme le tarier pâtre, le pipit farlouse, l’alouette lulu, la bécasse ou encore le traquet motteux de rejoindre les zones géographiques du sud qui leur permettront de trouver toute la nourriture nécessaire pour leur survie et d’éviter une variation des températures trop importante. Cette période est cruciale et délicate pour l’ensemble de ces animaux sauvages qui parcourent des milliers de kilomètres alors que certains d’entre eux ne pèsent que quelques grammes comme le roitelet huppé (5,5gr).
Le Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles prend en charge, chaque année, plusieurs oiseaux migrateurs victimes de collisions ou désorientés pour ces mêmes raisons. Heureusement, il existe encore à Bruxelles plusieurs endroits qui permettent aux oiseaux migrateurs de se reposer, se nourrir et se cacher avant de repartir. La friche Josaphat en fait notamment partie, cette zone ouverte joue littéralement le rôle d’une aire de repos autoroute. Malheureusement, un projet immobilier d’envergure risque de détruire cette zone refuge dans les années voire les mois à venir. Il en est de même avec de nombreuses autres zones bien utiles aujourd’hui pour la faune, comme le Marais Wiels, le Donderberg, le Mediapark, ….
« Depuis le début de la migration, nous avons déjà reçu une femelle gobe-mouche noire et plusieurs roitelets. Nous attendons comme chaque année les bécasses qui subissent l’activité humaine de plein fouet lors de la migration”, déclare Nadège Pineau, Responsable du Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles.