Au regard de ces derniers mois, le printemps 2020 semble être une excellente cuvée en terme de nidification sur l’entièreté du territoire belge. Les citoyens sont de plus en plus nombreux à constater des nids dans leur jardin, sur leur balcon et parfois même dans leur habitation. La météo exceptionnelle y est certainement pour quelque chose. Les nichées sont importantes et le succès est présent puisque peu de mortalité est constatée. A priori, il s’agit là d’un bon signe pour la biodiversité, le confinement y serait pour quelque chose ?
Une chose est certaine, le confinement a contraint les Centres de Soins à s’organiser autrement. Les équipes réduites ont vu le jour et le manque de moyens s’est fait ressentir. Face à l’arrivée massive de juvéniles dans les Centres wallons, certains d’entre eux ont dû littéralement fermer leurs portes. Dans l’incapacité d’accueillir plus de pensionnaires, certaines personnes sont désormais invitées à apporter les animaux en difficultés au Centre de Soins pour la Faune Sauvage de Bruxelles géré par la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux.
Le Centre de la Ligue doit donc faire face à une arrivée massive de nouveaux pensionnaires qui proviennent à la fois de Bruxelles et aussi d’une partie de la Wallonie. Depuis plusieurs semaines, il comptabilise plus de 40 entrées par jour, prises en charge par les deux soigneuses qui se relayent depuis le début du confinement 7 jours sur 7. Les soigneuses du Centre saluent d’ailleurs la compréhension et l’indulgence du public face à l’incapacité de pouvoir répondre à tout le monde immédiatement.
Face à cette situation exceptionnelle, il est possible de nous aider ! Il est important d’
ou qui semble l’être. En effet, une bonne partie des juvéniles qui arrivent au Centre aurait pu rester là où ils ont été trouvés. Les parents se trouvent la plupart du temps à proximité des jeunes. Ils sont soit partis chercher à manger, soit ils attendent qu’il n’y ait plus de danger pour revenir s’occuper de la nichée.
Si vous trouvez un oisillon à terre, il faut prendre un temps d’observation avant d’intervenir et se poser plusieurs questions. Est-il est blessé ? Est-ce que les adultes sont à proximité? Est-ce qu’il y a un risque de prédation (chats, rapaces, chiens, etc) ? Est-ce qu’il est exposé à la prédation ? Si l’oisillon ne semble pas blessé ou malade, il peut être déposé en hauteur sur une branche, un buisson, voire dans son nid si celui-ci est accessible. Ensuite, il suffit de s’éloigner et de laisser la place aux adultes.
Mais que faire si l’oisillon semble blessé, réellement abandonné ou en danger ? Il faut directement contacter le Centre de Soins le plus proche de chez soi. Le personnel indiquera les premiers gestes à effectuer : installer un essuie dans le fond d’un carton préalablement troué et surtout ne pas lui donner de l’eau directement dans le bec. Ensuite, il faudra impérativement l’apporter au Centre de Soins. Beaucoup de gens pensent pouvoir s’occuper des juvéniles mais généralement l’issue est fatale pour les malheureux qui doivent être pris en charge par des soigneurs professionnels comme au Centre de Soins de la Ligue.
Tout le monde peut soutenir le Centre pour la Faune Sauvage en appliquant ces recommandations, en devenant membre ou en faisant un don à la Ligue. Il faut en effet savoir que la prise en charge d’un animal en détresse a un coût moyen de 39 € par animal. Et ce sont près de 3000 animaux qui rentrent chaque année rien qu’au Centre de Soins de Bruxelles.