Cela nourrit les opportunistes
La nourriture distribuée attire de nombreuses espèces opportunistes, telles que les rats, les corneilles noires, les perruches, les oies d’Egypte, les Bernaches du Canada,… L’augmentation de ces populations peut avoir un impact négatif tant sur la biodiversité que sur l’environnement. En effet, ces espèces, dans certains cas, ont parfois tendance à chasser les autres et à déstabiliser ainsi l’équilibre des populations d’animaux sauvages.
Cela impacte la santé des animaux
La nourriture qui est distribuée n’est généralement pas adaptée aux espèces sauvages. Le pain par exemple, est à proscrire de l’alimentation des oiseaux. Sec, il crée des blocages internes de l’appareil digestif qui peuvent être fatals. Mouillé, le pain gonfle dans l’estomac de l’animal lui procurant un sentiment de satiété, sans lui apporter les nutriments dont il a besoin ce qui entraîne d’importantes carences alimentaires. L’oiseau ne va plus chercher d’autres sources de nourriture pourtant essentielles à sa santé. En outre, le pain fait grossir les oiseaux, si bien qu’au bout d’un moment, ils arrivent moins bien à voler et ne peuvent plus échapper à leurs prédateurs.
De plus, le rassemblement d’oiseaux autour de la nourriture favorise la propagation de maladies mortelles. Par exemple, chez les pigeons, la coccidiose qui rend leurs excréments liquides et verts mène à la mort de l’individu touché par la maladie.
La maladie des ailes d’ange
Une consommation massive de pain constitue une alimentation trop riche en nutriments énergétiques (protéines, glucides) et elle est une des causes de la maladie dite des « ailes d’ange ». Cette pathologie se traduit par une déformation des ailes. La croissance osseuse est altérée, la dernière articulation des ailes se tourne vers l’extérieur, au lieu d’être maintenue à plat contre le corps. L’oiseau se retrouve dans l’incapacité de voler, son principal mode de défense. Les oiseaux présentant cette maladie ont une espérance de vie très limitée.
Cela dégrade l’écosystème
Le regroupement des oiseaux autour de la nourriture entraîne une dégradation du milieu. Cet impact marqué sur l’environnement est causé par le piétinement, responsable de la destruction de la végétation. La nourriture abandonnée dans ou aux abords des étangs va, en se décomposant, déstabiliser leur équilibre écologique. La décomposition du pain conduit à l’appauvrissement du plan d’eau en oxygène et enrichit le milieu en excès. Cet excès est néfaste pour les poissons et pour tout l’écosystème aquatique. Il va provoquer la croissance et l’envahissement d’algues consommatrices d’oxygène porteuses de bactéries.
Le botulisme
L’envahissement d’algues peut engendrer (provoquer) le développement d’une bactérie pathogène connue : Clostridium botulinum. Il s’agit de l’agent responsable du botulisme, maladie qui touche toutes les espèces d’oiseaux. Elle provoque une paralysie respiratoire et peut mener à la mort par noyade.
Cela les rend moins peureux et plus dépendants
Lorsque les oiseaux ont accès à une source de nourriture artificielle, ils sont enclins à devenir paresseux et dépendants vis-à-vis de cette source. Cette dépendance à l’homme n’est pas bénéfique. Les oiseaux perdent le réflexe de chercher leur nourriture de façon autonome et ils vont se contenter de ce que leur est donné. L’homme les incite ainsi à développer des comportements non-naturels. Certains individus vont par ailleurs avoir tendance à devenir plus agressifs envers l’homme lors de l’apport de nourriture.
La Ligue en action
Toutes ces raisons nous ont convaincus de la nécessité de venir en aide aux communes qui désirent sensibiliser les citoyens à cette problématique. Nous avons ainsi conçu plusieurs pancartes à afficher aux endroits de nourrissage intense. La Ligue est également en mesure de fournir aux communes un dépliant reprenant ses principales recommandations (arguments principaux).
Téléchargez le flyers « Pourquoi ne faut-il pas nourrir les pigeons et les oiseaux des étangs »