Après un an et demi de quasi fermeture, notre Centre Nature Jalna à Heure-en-Famenne reprend vie. Les stages et les séjours se succèdent à nouveau.
C’est ainsi que, du 9 au 13 août, nous avons accueilli un stage de l’ASBL « Ose la Science ». Cette association souhaite donner aux jeunes le goût des sciences, l’envie d’oser découvrir, créer et inventer. Elle pousse les jeunes à devenir acteurs de leur apprentissage via le questionnement, l’expérimentation et l’observation. 25 jeunes ont pu ainsi découvrir, de manière ludique, tous les aspects des sciences de la nature et de la physique. Quelques belles découvertes ont eu lieu : notamment un Orvet, un Bruant jaune, un Lérot et …, des étoiles filantes.
Créée en 1997 par des professeurs de sciences, pour répondre à une demande des jeunes de pratiquer les sciences autrement, dans un cadre non scolaire, l’association est reconnue et subsidiée par la Wallonie – DGO6 – Département du Développement Technologique. Jalna est le cadre idéal pour ce genre d’activité. En effet, des grandes salles bien équipées et une réserve naturelle de 17 ha permettent des études aussi bien à l’intérieur que sur le terrain.
Ose la science asbl, Chaussée de Waterloo, 52, 5002 Saint-Servais (Namur) – Téléphone : +32 (0) 81 43 53 23 – www.oselascience.be
Autre stage : celui à destination des enfants de la commune de Somme-Leuze. Pendant une semaine, une vingtaine de jeunes sont venus s’initier à différents aspects de la nature : découverte des oiseaux, des insectes (avec l’observation notamment d’un de nos plus gros papillons de nuit : le Sphinx du Troène) ; des plantes, des sols et des sous-sols, et aussi apprendre à utiliser un microscope, une boussole et à lire une carte topographique. Ce stage s’est déroulé en collaboration avec les Cercles des Naturalistes de Belgique (CNB).
Les papillons de Jalna
Pour la septantième fois, (depuis 1985), Boudewijn Kindts est venu pendant quatre jours pour inventorier les papillons diurnes et nocturnes de Jalna. Septante (c’est un hasard) espèces de papillons diurnes ont été dénombrées à ce jour, avec des fluctuations, surtout en fonction des conditions climatiques. A ce sujet, 2021 a été une mauvaise année comme l’indique le graphique ci-dessous.
Un nouveau label Famille Bienvenue
Notre Centre Nature Jalna vient d’obtenir le label « Famille Bienvenue » initié par la Maison du Tourisme Condroz Famenne, en collaboration avec les GAL Condroz-Famenne et Pays des Tiges et Chavées. Ce label consiste à offrir aux familles des facilités pour l’accueil, la sécurité et le confort des enfants. C’est ainsi que nous avons installé une signalisation « incendie » destinée aux enfants et située à leur hauteur. Nous mettons également, à disposition des familles, une vaisselle incassable, un porte-bébé kangourou, des jouets, des livres et du mobilier adapté aux petits enfants.
Une réserve naturelle malmenée par les conditions climatiques.
Après quatre années de sécheresse et une année avec des pluies presque journalières, les arbres de notre Réserve naturelle de Jalna, à Heure-en-Famenne, ont beaucoup souffert. Une centaine de chênes présente de nombreuses branches mortes et un houppier complètement dégarnis. Cela présage une mortalité importante. Cette année, quelques dizaines de gros arbres (Chênes, Aulnes, Peuplier tremble, Charmes, Saules blancs…), à cause d’un sol gorgé d’eau, sont tombés. De tels événements sont normaux dans une réserve naturelle, mais ce qui nous inquiète c’est la fréquence de ces phénomènes. Chaque année apporte son lot de records hauts ou bas (température, pluie, vent, variation anormale des saisons). En ce qui concerne les chênes, si cela continue, éventuellement en s’aggravant, on peut considérer que d’ici quelques dizaines d’années, le roi de la forêt pourrait disparaître de Jalna, remplacé par des broussailles, impliquant une modification considérable pour d’autres espèces de la flore et de la faune et finalement de la biodiversité.
Le Chêne sert de nourriture et d’abri à plus de 2.300 espèces de mousses, de champignons, de lichens, d’insectes, d’oiseaux et d’autres animaux, explique Paul Smith de Botanic Gardens Conservation International (BGCI). Le dépérissement du chêne n’est pas un phénomène local, il est constaté partout en Europe.
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