Thomas Jean, photographe et vidéaste animalier pour La Minute Sauvage, est passionné par l’observation du monde animal en milieu urbain. Depuis quatre ans maintenant, cet amoureux de la nature propose une série de documentaires via sa chaîne YouTube. Il nous fait découvrir les espèces incroyables avec lesquelles on cohabite et parfois sans le savoir. On imagine souvent le photographe animalier tel un trappeur canadien, vivant dans la forêt et camouflé de la tête aux pieds, mais ce n’est pas son cas. Il réalise l’ensemble de ses photos depuis la rue, les sentiers de promenade ou les chemins forestiers. Il ne s’aventure que très rarement sur le territoire même de l’animal observé. L’idée est simple, montrer que l’on peut faire de très belles observations lors d’une promenade somme toute classique et ce, sans déranger l’espèce tant espérée.
Habitué à arpenter les ruelles de la ville à la recherche de l’oiseau le plus rapide du monde, de l’une des plus petites chouettes d’Europe ou encore, de l’un des oiseaux les plus colorés de Belgique, il tente d’informer le public de la présence de ces espèces incroyables que sont le Faucon pèlerin, la Chevêche d’Athéna ou le Martin-pêcheur. Il considère que c’est en informant les personnes qui suivent son travail qu’il pourra les inviter à agir en faveur de la biodiversité.
Depuis plus de trente ans maintenant, Thomas Jean observe, malgré lui, la disparition de milieux naturels et semi-naturels au sein de sa ville natale. Avec eux, une multitude d’espèces désertent littéralement la région. L’aménagement du territoire bruxellois évolue extrêmement vite et ne laisse que peu de place à la faune sauvage. Auparavant, la Gorge-bleue ou la Panure à moustache y étaient observables mais, depuis la disparition de friches telles que Tour & Taxi ou le Keelbeek, celles-ci ne s’arrêtent plus lors de la période de migration. Les populations de martins-pêcheurs et de chouettes chevêches ont chuté au même rythme que la disparition de leurs habitats naturels et de leurs sites potentiels de nidification.
En réalisant ce livre, Thomas Jean espère toucher le plus grand nombre de personnes, pour les inviter à s’émerveiller et s’impliquer dans la protection de la biodiversité en milieu urbain. En effet, il compte mettre en avant de nombreuses initiatives citoyennes qui œuvrent en faveur de la protection de milieux semi-naturels comme la friche Josaphat, le Donderberg,… ou encore, d’espèces spécifiques telles que le Moineau domestique, et le Martinet,… Il considère que l’ambition urbanistique manque de cohérence par rapport au contexte climatique actuel. Selon lui, elle n’intègre pas suffisamment la dimension environnementale dans le processus de développement de la ville. Bruxelles, qui est l’une des villes les plus vertes d’Europe, ne le restera plus très longtemps si rien n’est fait. Il mise sur la population et rappelle qu’elle est capable de réfléchir par elle-même. Pour lui, elle ferait en fait partie intégrante de la solution face à cette situation.
La Ligue Royale Belge s’associe au projet qui présente l’engagement de Thomas Jean envers la nature. Son travail photographique met parfaitement en lumière, et sublime, la richesse naturelle de notre capitale Bruxelles, tout en dénonçant les nombreuses agressions environnementales dont elle est victime.
Vous pouvez vous aussi soutenir ce projet :
Voulant conserver une certaine liberté de ton dans son écriture, le photographe a choisi l’autoédition et lance un crowdfunding pour réaliser son livre photographique “Coexistence”. Vous pouvez soutenir le projet et acheter le livre en prévente via la plateforme de financement participatif pour ainsi, financer sa production.