L’homme & l’oiseau 2/2020

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SOMMAIRE

1922-2020 : 98 années de combats

4 1986 1ère partie

Militance

10 Tenderie : Quand un arrêté favorise le braconnage !

12 Les dérives de la chasse en Wallonie

14 Note au Gouvernement wallon pour la Protection des Oiseaux !

70 Pourquoi ne faut-il pas nourrir les oiseaux

des parcs et des étangs ?

Internationnal

18 2005 – 2020 15 ans d’interdiction du commerce des oiseaux sauvages dans la CE

50 La faute au manque de biodiversité  Coronavirus : « La disparition du monde sauvage facilite les épidémies »

62 Promenades au Costa Rica La côte Caraïbe : nord

Protection de la nature

28 A quelle période de l’année faut-il élaguer les arbres ?

30 Oiseaux et cheminées

Portfolio

34 L’écureuil

Ornithologie

24 Les oiseaux de Hesbaye – L’oiseau mystère

38 Wonderchicken

Biodiversité locale

42 La faune appauvrie par l’urbanisation

54 Combles et clochers  – Vie sauvage admise

58 Mouettes et goélands à la côte

La nature sauvage derrière la maison

44 L’entretien des milieux herbacés (24)

46 Faux et usage de faux au jardin sauvage La faux et le fauchage (25)

Recueillir – Soigner – Relâcher

74 Bilan 2019 Centre de Soins de la Faune Sauvage de Bruxelles-Capitale

11 – 17 – 57 – 61 – 69 – 73 2019 La Ligue en action ! 

86 Boutique verte 

 

EDITO

Cher/Chère Membre,

Nous vivons une période incroyable, difficile, inattendue. Nous sommes, chacun d’entre nous, profondément touchés par la pandémie du coronavirus. Plus de la moitié de l’humanité est maintenant confinée. La Nature semble reprendre ses droits. En tout cas, elle nous fait comprendre qu’il est temps de revoir notre manière de fonctionner. Nous vous en parlons dans ce numéro.

Est-ce la faute au manque de biodiversité, à la diminution de celle-ci. Je lisais une nouvelle étude qui pointe la responsabilité de l’activité humaine et de la destruction de la biodiversité dans l’apparition de nouveaux virus venus du monde animal, tel le coronavirus à l’origine de l’épidémie de Covid-19. Les rongeurs, primates et chauves-souris ont été identifiés comme hôtes de la majorité des virus transmis à l’Homme (75,8 %) et les animaux domestiques comme porteurs de 50 % des zoonoses identifiées. Parmi les espèces sauvages menacées, « celles dont les populations sont en baisse en raison de l’exploitation et de la perte d’habitats partagent plus de virus avec les humains », notent les chercheurs dans le magazine Proceedings of the Royal society (sciences biologiques). « Nous modifions les territoires par la déforestation, la conversion de terres pour l’agriculture, l’élevage ou la construction. Ceci augmente la fréquence et l’intensité des contacts entre l’humain et la faune sauvage, créant les conditions idéales pour des transferts viraux ».

Et ce qui est inquiétant, c’est la suite… Est-ce que nous allons retomber dans les travers du passé, une fois la crise derrière nous ? N’est-ce pas aujourd’hui un répit de courte durée pour la Nature ? Quelles seront les priorités à la sortie du confinement ? L’heure sera sans doute à la reprise économique, à la relance industrielle, à la croissance, au détriment de cette Nature qui nous a pourtant envoyé un message fort. Il serait temps de bouger les curseurs, de donner, durablement, la priorité au changement climatique et à la préservation de la biodiversité ; de ne pas retomber dans les travers de l’objectif de croissance à 2 chiffres… Nous n’aurons pas d’autre chance de bousculer notre manière de vivre. Prenons l’exemple de la COP15 Biodiversité. Elle doit fixer un nouveau cadre mondial pour protéger les écosystèmes. Au lieu de la reporter à une date ultérieure, sans doute en 2021, initialement fixée en Chine du 15 au 29 octobre 2020, elle devrait être maintenue, cette année, avec des objectifs encore plus ambitieux et contraignants.

Serons-nous enfin capables de nous réapproprier notre futur, en respectant les oiseaux, les mammifères, les insectes …, sans être au-dessus d’eux, mais à côté d’eux.

Que ces derniers en profitent maintenant. Il leur reste encore un mois ou deux de confinement des humains pour profiter de ce répit inattendu.

Nous vous espérons en bonne santé, prenez soin de vous. Merci pour votre soutien.

Jean-François Buslain, Directeur