Une étude publiée en juin dernier par des scientifiques de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas a permis de mettre en évidence le rôle important des prédateurs pour lutter contre les maladies véhiculée par les tiques. Explications :
Les chercheurs ont testé l’hypothèse suivante : les prédateurs peuvent réduire la densité de tiques dans une zone en diminuant le nombre d’animaux hôtes de tiques dans l’écosystème.
Ils ont donc étudié plusieurs paramètres dans une vingtaine de forêts différentes :
- la densité des prédateurs : le renard et les mustélidés (fouine, martre, putois, etc.),
- la densité d’animaux hôtes : les rongeurs,
- La densité de tiques,
- Le nombre de tiques sur les rongeurs attrapés,
- Le pourcentage de tiques porteuses de certaines maladies.
Les résultats trouvés sont très intéressants. Premièrement, ils ont montré que dans les bois où les prédateurs sont bien présents, il y a moins de tiques sur les rongeurs. Deuxièmement, ils ont trouvé que moins les rongeurs sont porteurs de tiques, moins il y a de tiques dans le bois et moins ces tiques sont porteuses de maladies. Ils concluent donc en expliquant que la présence de prédateurs comme les renards permet indirectement de diminuer la présence de tiques et des maladies qui y sont liées en agissant sur les rongeurs.
En plus d’être un auxiliaire important pour les agriculteurs, le renard et les autres prédateurs sont donc des animaux utiles pour lutter contre certaines maladies. Nous proposons donc d’interdire leur chasse !
L’article est disponible ici : http://rspb.royalsocietypublishing.org/content/284/1859/20170453
Un article à ce propos plus complet sera publié dans notre prochaine revue « l’Homme et l’Oiseau », n’hésitez donc pas à vous faire membre pour la recevoir.