Le 11 février 2014, le Parlement fédéral a adopté un arrêté pour interdire, la détention et l’utilisation d’animaux dans les cirques et les expositions itinérantes.
Texte de l’arrêté : http://environnement.wallonie.be/legis/bienetreanimal/bienetre036.html
Comme vous le savez peut-être, cet arrêté a engendré de nombreux changements dans les pratiques des cirques et expositions itinérantes. Par exemple, les lions, tigres ou autres éléphants y ont disparu.
A titre d’exception, il stipule que l’interdiction ne concerne pas certains animaux dont la liste est annexée à l’arrêté royal du 2 septembre 2005 relatif au bien-être des animaux utilisés dans les cirques et les expositions itinérantes.
Cette liste reprend de nombreux mammifères ainsi que quatre groupes d’oiseaux : Anatidae (les canards, oies, etc.), Columbidae (les pigeons, tourterelles, etc.), Gallinidae (les poules, faisans, etc.) et Psittacidae (perruches, perroquets, etc.). Mais elle ne reprend pas les Accipitriformes, ni les Strigiformes. A l’instar des lions, des tigres et éléphants, les rapaces diurnes et nocturnes devraient donc être absents des cirques et des expositions itinérantes.
Néanmoins, des personnes se déplacent encore régulièrement avec des rapaces pour les exposer dans l’objectif d’amuser le public, parfois même, sous prétexte d’un but éducatif. Pareilles expositions itinérantes nous sont fréquemment renseignées lors d’évènements très divers tels que dans les foires médiévales, dans les mariages ou encore lors d’activités dans des écoles.
Il nous apparait comme normal de ne pas retrouver les rapaces dans la liste positive annexée à l’arrêté royal du 2 septembre 2005. Comme pour les autres espèces absentes de la liste, ces oiseaux n’ont pas été domestiqués. Ils n’ont pas été sélectionnés pendant des siècles comme le chien, le chat ou la poule pour vivre auprès de l’homme.
La présence de ces oiseaux lors d’une manifestation festive ou dite éducative est contraire aux principes élémentaires du bien-être animal.
· Ces oiseaux sont régulièrement déplacés d’une région à l’autre. Détachés de leur environnement et placés dans des petites cages de transport, ils sont stressés, souvent affolés.
· Ces oiseaux en dehors des « shows » sont privés de leur liberté d’agir et de voler ; attachés sur des billots à longueur de journée.
· Le stress dû au bruit et à la présence du public est d’autant plus perturbant que les rapaces disposent d’une ouïe extrêmement fine.
· Dans le cas des rapaces nocturnes, le « mal-être » est encore aggravé par le bouleversement de leur rythme naturel et par l’exposition à la lumière du jour.
Ces spectacles sont contraires à tout principe d’éducation de la jeunesse et du grand public : ils créent un engouement dangereux à vouloir détenir chez soi des rapaces, espèces protégées par la loi, et donnent à penser que l’homme a le droit de s’approprier la liberté d’un animal sauvage.
Face à la dégradation de notre environnement et la perte de biodiversité, c’est le respect de la faune et de la flore sauvages qui doivent plutôt faire partie des références socioculturelles de notre société.