Bruant proyer

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Alain Balthazard

De tous les Bruants, le Proyer est certes le moins apprécié des amateurs d’oiseaux de cage (et donc des tendeurs braconniers) à cause de son allure pataude, son plumage terne et uniforme et son chant peu musical. Sorte de gros moineau brun sec à bec épais et jaunâtre, le Proyer ressemble, par la coloration générale de son plumage aux teintes terreuses, à l’alouette des champs. Mais il se distingue de ce chantre de nos campagnes aux attitudes fières par l’absence de huppe et de blanc sur la queue.

Le Bruant proyer s’observe le plus aisément  quant il se perche pour chanter ou se reposer sur les fils téléphoniques, le long des petites routes campagnardes, en bordure des espaces ouverts cultivés ou herbeux, recherchant les cultures de céréales aux plantes sarclées.

Son habitat est donc principalement concentré en Moyenne Belgique, occupée par des zones de vastes monocultures de céréale, betteraves et légumineuses, avec éventuellement des prairies enclavées. C’est une espèce caractérisée des prés humides et des cultures intensives.

Il niche à terre, dans les champs d’avoine, d’orge, de froment et de trèfle, ainsi que dans les prairies à foin, près des chemins campagnards bordés de broussailles, de petits bosquets, de taillis et d’ajoncs. Ailleurs, il est également présent dans les marais à salicornes, les landes, dunes herbeuses et basses garrigues méridionales. Des densités élevées de couple nicheurs se remarquent dans les vallées de l’Escaut et de l’Yser, dans le sud ouest des polders et, dans une moindre mesure, en Basse-Meuse. Ces densités s’affaiblissent tant en Haute Belgique que dans le nord du pays.

Nos Proyers sont généralement sédentaires et se rassemblent en grosses bandes lors des hivers rigoureux, occupant des dortoirs communautaires dans l’une ou l’autre roselière.

Carte d’identité

Nom latin : Miliaria calandra

Ordre : Passeriformes

Famille : Embérizidés

Taille : 18cm

Reproduction : 3 à 5 oeufs, une à deux pontes par an

Couvaison : 12 à 13 jours

Séjour au nid : 9 à 12 jours

Répartition : partout en Europe excepté dans l’extrême-nord

Statut en Région Wallonne : strictement protégé