Nous vous faisons part ci-après d’un article de nos amis flamands de l’association Natuurpunt sur l’impact des feux d’artifice sur les oiseaux, feux qui génèrent un stress considérable et qui a été mesuré via les radars météo. Merci à Natuurpunt et à ses auteurs.

Les radars météorologiques sont généralement utilisés pour détecter les précipitations. Mais la présence de groupes d’oiseaux en vol peut perturber ces mesures. Cela a été une nouvelle fois observé durant la nuit du dernier réveillon, à cause des pétards et des feux d’artifice, comme le montrent les animations des images des radars de Jabbeke, Helchteren et Zaventem.

Normalement le nombre d’oiseaux en vol autour de ces radars est trop faible pour marquer les données mesurées par ces radars. Par contre, ils détectent les oiseaux lorsque leur nombre dans l’espace aérien augmente fortement, comme c’est le cas lors des périodes de fortes migrations d’oiseaux, mais également durant la nuit du Nouvel An.

C’est ainsi que des milliers d’oiseaux ont été surpris par les feux d’artifice allumés juste après minuit. Ces animations montrent les images retravaillées des radars de Jabbeke (KMI), Helchteren (VMM) et Zaventem (Skeye) juste avant et juste après les douze coups de minuit.

Ces images choquent les protecteurs de la nature.

Les zones clairement visibles sur le radar sont : l’avant-port de Zeebrugge, le Zwin, le bassin hydrographique de Woumen et les polders de la Vallée de l’Yzer et de la Côte Est. Ce sont là des zones importantes qui abritent des oiseaux comme les Bernaches et les Oies (polders de la Côte Est et Vallée de l’Yser), les Canards (avant-port de Zeebrugge) et les Mouettes/Goélands (Woumen).

Il est frappant aussi de constater comme la Vallée de la Meuse est très éclairée.

Ce sont avant tout les oiseaux qui dorment ensemble en grand nombre qui sont concernés par les explosions et par les éclairs artificiels.

En hiver, les oiseaux utilisent leur énergie avec parcimonie et ils limitent leurs vols au strict nécessaire : la recherche de nourriture. La nuit, la plupart des espèces recherchent un abri pour se reposer. Il est évident que les vols de panique du Nouvel An ont un impact négatif sur la santé et les chances de survie de ces oiseaux, en particulier pour les animaux les plus faibles ou les espèces en déclin.

En outre, les feux d’artifice ont également un autre impact direct: en cas de panique et  lorsque la visibilité est réduite, le risque de collision avec les lignes à haute tension augmente. Cela a déjà été observé ces dernières années sur base des inventaires réalisés avant et après le réveillon du Nouvel An.

Cette animation d’images radar montre les informations en accéléré au-dessus de Jabbeke (KMI)

Réflectivité (intensité, dans ce cas, d’oiseaux au lieu de précipitations) au-dessus de Helchteren au cours du réveillon du nouvel an (VMM).

Sur les images radar générées automatiquement telles que celles-ci sur www.meteo.be, le signal des oiseaux est en général trop faible pour être observable. Par contre, lors de groupes importants, le radar détecte les mouvements.

Source :

  • Natuurpunt – https://www.natuurpunt.be/nieuws/zo-beleefden-vogels-de-nieuwjaarsnacht-20190102
  • Texte original : Maarten Reyniers (KMI) & Dominique Verbelen (Natuurpunt Studie)
  • Images : KMI (radar Jabbeke), VMM (radar Helchteren) en Skeyes (radar Zaventem) – animatie door Maarten Reyniers (KMI)
  • Traduction : Emmanuel Verhegghen