Le renard roux « Vulpes vulpes » vit dans différents biotopes tels que les régions boisées, les côtes, les montagnes ou encore les déserts. Dans nos régions, on le rencontre aussi bien en milieu agricole qu’en milieu forestier. Mais depuis quelques années, il est devenu un hôte de plus en plus commun des villes et surtout de leurs banlieues du fait de sa grande faculté d’adaptation. Trouvant refuge dans les anciens terrils, le fond des jardins, les talus de voies ferrées et d’autoroute, à proximité d’un point d’eau et de sa nourriture, le renard roux est un prédateur omnivore, c’est-à-dire qu’il mange à la fois des proies vivantes, des charognes, des végétaux et des déchets ménagers.

En région urbaine, la nourriture est très abondante. Le renard peut donc trouver à la fois des baies, des fruits, des souris, des vers de terre dans les espaces semis-naturels mais aussi tous les restes alimentaires présents dans les sacs poubelles ou sur les composts, sans oublier les assiettes des chats qui les intéressent beaucoup. Il n’est pas seulement attiré par les villes pour la nourriture, de ce fait les sources de mortalité en sont moins importantes. En outre, notre animal ne trouve  ni chasse, ni collets, ni poison.

Le goupil est un animal sauvage très rusé et opportuniste ayant mauvaise réputation, ce qui le place au centre d’inquiétudes diverses. Parmi celles-ci, la transmission de maladies à l’homme et aux animaux de compagnie, les risques pour les enfants, ses relations avec chats et chiens, les dégâts dans les poulaillers et autres désagréments tels que les éventrements de poubelles, les gazons grattés, les plantes abimées, les terriers dans les jardins.

Comme tout animal sauvage, le renard peut transmettre des maladies comme la rage, l’echinococcose et la toxocarose. La rage n’est plus présente en Belgique depuis les années 90 et plus aucun renard n’a été diagnostiqué positif pour cette maladie. L’échinococcose alvéolaire est quant à elle due à un petit parasite qui se développe dans l’intestin du renard si celui-ci a ingurgité un rongeur porteur. Cette maladie peut se transmettre par les excréments. Selon les études scientifiques, ce parasite n’est pas présent à Bruxelles, cependant, il l’est en Wallonie. Heureusement de simples mesures d’hygiène permettent de s’en prémunir : se laver les mains, cuire ou laver ses légumes si l’on a un potager, ne pas manipuler le corps d’un renard mort et éviter de cueillir des fruits se trouvant à moins de 60 cm du sol. Enfin, la toxocarose est elle aussi causée par un parasite qui peut infecter les chiens et les chats. Pour s’en prémunir, il suffit simplement de les vermifuger.

Le renard est de moins en moins farouche mais il reste néanmoins très méfiant par rapport à l’homme. Par conséquent, il n’existe aucun risque d’agression spontanée sur les enfants et les adultes. Le renard est un animal sauvage qui peut éventuellement mordre pour se défendre, c’est pour cela qu’il est conseillé de ne pas tenter d’attraper et prendre en main un renard non farouche tel qu’un individu malade ou un renardeau.

Un certain nombre de personnes s’inquiètent pour leurs animaux domestiques mais le renard n’a pourtant aucun intérêt à attaquer un chat ou un chien. Sachant qu’il peut se faire blesser, celui-ci évite tout contact avec ces animaux.

Le goupil est un animal très malin qui essaie de trouver de la nourriture sans trop se fatiguer. Lorsqu’il voit sur son chemin un poulailler qui n’est pas protégé, il n’hésitera pas à se faire un festin de roi. C’est pour cette raison qu’il est conseillé de rentrer les poules la nuit dans un endroit fermé et d’enfoncer le grillage dans le sol afin d’empêcher toute intrusion de notre prédateur.

On pourrait également se poser la question de l’évolution de la population de renards en ville. Il a été démontré que notre canidé n’est pas en surnombre car la densité de population d’un prédateur se fait en fonction de la disponibilité des proies. Si ces dernières sont abondantes, les nichées du renard seront grandes. Par contre, si la nourriture vient à manquer, la densité de population diminuera. Il est donc important que les gens de bonne volonté ne donnent pas de nourriture supplémentaire pour permettre à la population de renards de s’autoréguler. Pour cela, il est préférable d’éviter de mettre des restants de viande dans le compost, de mettre des assiettes de nourriture à l’extérieur pour les animaux de la maison, de sortir des sacs poubelles trop à l’avance,…

Beaucoup de personnes prennent plaisir à la présence du renard et sont disposées à partager avec ceux-ci leur espace de vie. Le renard enrichit notre faune des villes, au même titre que d’autres animaux comme les oiseaux, les petits mammifères et les batraciens. Avoir la possibilité de partager votre territoire avec le renard roux est une grande chance pour l’observer. Avec un peu de tolérance et un comportement approprié, il doit être possible de vivre en harmonie à proximité de cet animal sauvage.

Flyers « Le renard à Bruxelles – utile, sauvage, protégé»