Lors des saisons de nidification, il est opportun de rappeler qu’il ne faut jamais garder un animal sauvage chez soi, même un jeune tombé du nid. En voici les différentes raisons en quatre points :

L’aspect physique

Chaque espèce possède un régime alimentaire particulier. Le respect de celui-ci est d’autant plus important lorsque c’est un oisillon en pleine croissance. Or, dans la plupart des cas, les nourritures données par les particuliers ne sont pas adaptées (on trouve toutes sortes de conseils sur internet, et même les pires !), provoquant ainsi des carences alimentaires qui peuvent être irréversibles et condamner l’animal. Par exemple, le lait et le pain sont à proscrire.

De plus, l’animal trouvé peut également présenter des blessures uniquement détectables et soignables par des vétérinaires spécialisés. Prenons l’exemple d’une fracture de l’aile qui, si elle n’est pas prise à temps, empêchera à jamais l’oiseau de voler correctement. Les centres de revalidation pour la faune sauvage reçoivent trop souvent ces oiseaux mal pris en charge et donc  devenus handicapés.

L’aspect psychologique

En « domestiquant » un animal, en le gardant près de l’homme, cela peut entraîner des séquelles psychologiques très importantes : troubles obsessionnels compulsifs, automutilation, etc. Rappelons que, au contraire des animaux domestiques comme les chiens et les chats, les animaux sauvages n’ont pas été sélectionnés pour supporter la  captivité. Ils ne peuvent donc avoir une vie épanouie en étant détenus.

De plus, si l’on relâche un animal élevé de manière trop proche de l’homme, plusieurs problèmes peuvent se poser : il a peu de chances de trouver sa nourriture par lui-même, étant dépendant du nourrisseur. De plus, il aura tendance à se diriger vers l’homme, et tous n’aiment pas les animaux autant que son sauveur ! Sans parler des chiens et des chats auxquels l’animal pourrait être habitué !

Relâcher un animal capable de manger et de voler ne lui assure pas toujours une longue et belle vie.

L’aspect légal

Détenir ou transporter une espèce sauvage est interdit et punissable par la loi selon :

  • L’ordonnance relative à la protection de la nature de 2012 pour Bruxelles.
  • La Loi sur la Conservation de la Nature de 1973 pour la Wallonie.

Exceptionnellement, la détention et le transport d’une espèce protégée sont autorisés uniquement si l’animal est en danger et est transporté vers un centre de revalidation pour la faune sauvage.

L’aspect déontologique

Malgré les bons soins que l’on peut donner à un animal recueilli, malgré les bonnes volontés du « sauveur », est-il  vraiment correct d’empêcher un sanglier de courir à travers les bois ? Un rapace de voler au-dessus des champs ? Ou une pie de rejoindre ses congénères ?

Alors pour le bien-être psychologique, physique, pour donner sa chance à un animal sauvage en détresse que vous venez de trouver, contactez le centre spécialisé le plus proche de chez vous. Ils feront le maximum pour lui offrir la plus grande chance de retrouver sa vie sauvage dans de bonnes conditions.

 

Un animal né libre doit vivre libre !

 

Vous avez trouvé un animal blessé ? Cliquez ICI