Aujourd’hui, samedi 2 février 2019, c’est la Journée mondiale des zones humides.

Une zone humide est un espace naturel où l’eau constitue le principal facteur déterminant la vie animale et végétale. En Belgique, les marais, les tourbières ou encore les Fagnes en sont de bons exemples. Ces zones, soumises à des variations importantes, forment des sols particuliers qui abritent une végétation et une faune tout à fait spécifiques. Il s’agit de milieux particulièrement riches, parmi les plus productifs du monde. Ils fournissent l’eau et la productivité primaire à un nombre incalculable d’espèces de plantes et d’animaux (oiseaux, mammifères, reptiles, amphibiens, poissons et invertébrés) qui en dépendent pour leur survie.

La Convention internationale sur les zones humides a, dans son dernier rapport, tiré la sonnette d’alarme sur la gravité de la situation. En effet, ces écosystèmes disparaissent à un taux affolant.  On estime que 64% des zones humides de la planète ont disparu depuis 1900 !

Les causes de destruction et de dégradation de ces milieux sont multiples :

– bouleversement dans les modes d’occupations des sols (intensification et expansion de l’agriculture) ;

– détournement des eaux (régulation du débit des cours d’eau et leur canalisation) ;

– pollution de l’eau (excès de matière nutritive) ;

– développement de l’urbanisation ;

– aménagements cynégétiques ou piscicoles

En 1971, la Belgique a signé avec 170 autres pays la Convention internationale de Ramsar par laquelle ces pays ont pris l’engagement de conserver et d’utiliser de façon rationnelle ces zones. Pourtant, en 2018 « Les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts » déplore la secrétaire générale de la Convention. En effet, entre 1970 et 2015, 35% des zones humides de la terre ont disparu. Le rythme de disparition n’a pas cessé de s’accélérer depuis le début des années 2000. La situation est d’autant plus critique que l’on estime que 40% des espèces animales vivent et se reproduisent au sein de ces zones. L’oiseau d’eau représente un élément indispensable à l’équilibre de ces écosystèmes.

Ce patrimoine naturel joue un rôle primordial et essentiel dans la régulation des ressources en eau. Il permet à la fois de diminuer les effets des inondations et de lutter contre les épisodes de sécheresse. Sans oublier le rôle qu’il joue dans le stockage du carbone ! Lestourbières, qui ne représentent que 3% de la superficie de la terre, sont capables de stocker deux fois plus de carbone que toutes les forêts du monde.Lesmilieux humides ont donc un impact très positif sur le réchauffement climatique global. Ces écosystèmes variés et riches sont donc vitaux pour la biodiversité et pour l’homme.

Bibliographie :

http://www.gers.gouv.fr/Politiques-publiques/Environnement/Gestion-de-l-eau/Eau-et-biodiversite-jardins-especes-protegees-zones-humides-Natura-2000/L-importance-des-zones-humides

https://www.lpo.fr/images/Presse/dp/2015/dp_jmzh_2015.pdf