Le Grosbec casse-noyaux ressemble à un gros Pinson, mais il impressionne par son corps trapu, court de queue, sa puissante encolure de taureau, sa grosse tête portant un énorme bec conique, sans oublier ses petits yeux perçants qui reflètent une étrange impression d’agressivité.

Timide, discret, voire très méfiant, le Grosbec passe inaperçu dans les feuillages qui le cachent. Aussi, ce sont presque toujours ses cris formés par des« tsik..ztik..tsitts » qui claquent durs, brefs et fusants, qui permettent de le repérer ou d’assister à son envol.

L’importance de la musculature du cou et de la tête et la forme massive du bec, très large à la base, révèlent automatiquement que le Grosbec est armé pour croquer allègrement noyaux et pépins. Les graines protégées par une enveloppe ligneuse très dure ne lui résistent pas : pépins des fruits du merisier, du prunellier, du houx, du sorbier ou de l’aubépine. Quand il cueille une cerise, c’est davantage l’amande et son noyau qui l’intéressent que la pulpe juteuse qu’il semble dédaigner. Mais ses ressources principales lui sont fournies par les érables, les charmes, les frênes et autres arbres porteurs de samares.
Quel travail pour un petit grain à manger. Mais il ne dédaigne pas pour autant une nourriture plus facilement méritée, comme la verdure tendre, les bourgeons des arbres et les boutons floraux qui feront son délice au printemps. Dès la fin de l’été, il affectionne fouiller l’humus sous la couche des premières feuilles mortes, sous les arbres à baies, à la recherche de noyaux des fruits délaissés par les Etourneaux, les Grives musiciennes et les Merles.

La population belge compterait quelque 9.000 couples, fortement mis à contribution par un braconnage régulier.

Carte d’identité

Nom latin : Coccothraustes coccothraustes

Ordre : Passeriformes

Sous-ordre : Oscines

Famille : Fringillidés

Taille : 18cm

Reproduction : 4 à 6 oeufs une fois par an

Couvaison : 12 à 14 jours

Sevrage : 10 à 14 jours

Répartition : toute l’Europe, sauf le Nord de l’Irlande

Statut en Région Wallonne : conditionnellement protégé